Pessa’h Cheni ou la conquête de soi
Des semaines de sept jours
Lors de la Séfirat haOmer, la coutume a été prise de compter les jours comme étant des semaines, quand nous disons par exemple : « Aujourd’hui 33 jours, qui sont 4 semaines et 5 jours… ». Or quel est l’apport de ce mode de calcul ? C’est ce que nous nous proposons d’expliquer ici.
Deux types de temporalité
Deuil du Omer
La période comprise entre Pessah’ et Chavouoth , appelée Omèr , est marquée
La période comprise entre Pessah et Chavouoth , appelée Omèr , est marquée, on le sait, par des pratiques proches de celles du deuil. C’est ainsi, par exemple, que l’on ne fréquente pas les salons de coiffure et que l’on ne célèbre pas de mariages ( Choul’han aroukh , Orah ‘hayim 493).
La coupe du Prophète Elie
Selon le récit que nous en fait le second livre des Rois (2,11), le prophète Elie a été enlevé vivant par un char et des chevaux de feu, qui l’ont fait monter au ciel.
Notre tradition considère par conséquent qu’il n’est pas mort, et qu’il erre sur terre comme un mendiant, chargé de venir en aide à ceux qui sont en danger ou dans la détresse. Mais dès qu’il a accompli un bienfait, il disparaît sans laisser de traces.
Haggada de Pessah : Matsa et Maror
Rabbane Gamliel a enseigné:«Quiconque n’a pas prononcé ces trois mots à Pessa’h …..
Rabbane Gamliel a enseigné : « Quiconque n’a pas prononcé ces trois mots à Pessa’h n’est pas quitte de son obligation : Pessa’h, Matsa et Maror. »
« Pessa’h », car Hachem a sauté sur les maisons des enfants d’Israël pour les sauver de la plaie qu’Il avait infligée aux Egyptiens. Ce mot « sauté » signifie, en fait, qu’Il leur a permis de franchir une étape et d’être délivrés alors qu’ils ne le méritaient pas encore : Il les a élevés au-dessus de leur niveau spirituel réel. Ce dévoilement de la présence divine était plus important que leur niveau véritable. Les Bnei Yisrael ont réussi à franchir le grand saut et à se situer au palier nécessaire. Et c’est cette petite flamme d’authenticité qui existe chez chacun d’entre nous, flamme qui peut être comparée à la Matsa, laquelle ne comporte ni prétention, ni ambition, flamme qu’ils portaient en eux et qui leur a permis d’obtenir leur émancipation. Cette Matsa a donc été pour eux le pain de la liberté.
Bedika des endives
Question
Désolée mais c’est un sujet très rarement abordé que la bedika (j’ai été ravie de connaître avec précision celle des fraises) et le sujet qui me tourmente le plus c’est la salade verte ou pas.
En particulier la laitue que j’évite soigneusement d’acheter ainsi que la batavia même à Pessah.
J’achète plutôt des endives mais je crains que ce soit pas plus simple malgré les apparences.
Pessah
Très souvent, la première pensée que Pessah éveille en nous concerne l’éducation des enfants.
En effet, aucun moment de l’année juive ne présente une richesse pédagogique comparable à celle de Pessah, avec son Séder, son interdiction du Hametz, sa Matza, son Maror et son délicieux Harosseth ; sans parler du Afikomen. Tout parle à l’enfant.
Un Pessah avec la veuve et l’orphelin
Nos Sages enseignent dans la Michna : « Même l’homme le plus pauvre du peuple d’Israël ne mangera pas sans être accoudé, et il ne disposera pas de moins de quatre verres de vin ». Or pour tous les maîtres de nos générations, cette assertion constituait une règle de conduite élémentaire !
Hakham et Racha
Le premier des «quatre fils» dont parle la Haggada est le hakham , le Sage. Il demande: «Que sont ces témoignages, ces statuts, ces lois, que Hachem , notre Dieu vous a ordonnés ?» Et nous lui répondons par une explication détaillée des lois de Pessah .
Le suivant est le racha’ , le méchant. Sa question est: «Que signifie ce culte pour vous?» Et la Haggada de nous faire savoir que ce fils-là ne mérite pas qu’on lui réponde, et qu’il faut le réduire au silence pour avoir posé une question par laquelle il s’exclut implicitement de l’accomplissement des mitswoth .
La Chasse au Hamets
Dans le cadre de ses cours de dames donnés chaque année à Jérusalem, le Gaon Rav Hayim Pin’has Scheinberg chelita analyse les facettes du problème que soulève d’une part la multitude des tâches qui incombent aux maîtresses de maisons à l’approche de Pessa’h, au niveau de leur « chasse au Hametz », et d’autre part l’obligation clairement définie dans la Tora de vivre Pessa’h dans la joie. Car enfin cette joie est-elle vraiment accessible à celles qui seraient sursaturées de fatigue par les fameuses « maneuvres de printemps » que constituent les nettoyages avant Pessa’h
En fait, il ne saurait être question de frelater en aucune manière les usages auxquels de tous temps on s’est conformé, pour parvenir à la certitude que tout ‘hametz a effectivement été évacué.