Une forte explosion s’est fait entendre dans le commissariat de la police de Jérusalem. On aurait pu croire à une petite bombe. Non seulement, elle a secoué les environs, vibré dans les estomacs, mais elle a aussi fait un trou à travers les vêtements d’une poupée de chiffon représentant un enfant et laissé une large cicatrice noire sur sa jambe. Si la poupée avait été un véritable enfant, il aurait été brûlé au premier degré.
 


La police a rassemblé des journalistes quelques jours avant Pourim pour leur montrer les dégâts que peuvent occasionnés les pétards illégaux vendus au moment des festivités de Pourim. Les essais de tirs ont montré que certains de ces pétards, soit disant inoffensif, n’étaient rien de moins que de puissants explosifs. Le Sergent Chef Marco Almalich de la police responsable de la section des explosifs, montrent certains tubes de couleurs. Ils ne sont rien d’autres que des canons pouvant tirer des pétards à 30 ou 40 mètres. Les explosions s’accompagnent en plus généralement de feu. Certains de ces explosifs vont finir dans les magasins de jouets, d’autres seront vendus directement dans les rues.

La police a travaillé toute l’année pour arrêter ces trafics d’explosifs. Il y a à peine un mois, ils ont interpellé un camion contenant des milliers de ces pétards. Ces dernières années, on ne compte plus le nombre d’enfants qui ont perdu des doigts ou dont les mains ont été sérieusement brûlées lors de l’explosion de ce genre de pétards dans les poches. Ils sont vraiment très dangereux. Ces canons pétards sont d’ailleurs de plus en plus utilisés par les palestiniens lors d’affrontement avec la police. Et leur but n’est pas de faire des feu d’artifices mais bien de créer des dommages.

C’est pourquoi à l’approche de Pourim, la police met en garde tous les parents pour vérifier que leurs enfants n’utilisent rien d’autre que les vieux pistolets à amorces.