
La mitsva de manger de la « matsa » constitue la centralité du repas du
Séder. Toutefois, selon l’avis du Gaon de Vilna (Massé Rav, 185), durant
tous les autres jours de la fête de Pessa’h, chaque fois que nous avalons un
« kazaït » de matsa, nous accomplissons encore cette mitsva, à l’instar de
l’obligation de s’asseoir de la Soucca qui dure tout au long de la fête.
BIEN QUE le fait de manger la
veille de Yom Kippour ou
de manger du pain le jour
du Chabbat constitue
selon certains
une mitsva de la
Torah (voir Min’hat
‘Hinoukh, mitsva
313, 9),
dans ces
deux cas
pourtant, ce n’est
pas tant la nourriture
elle-même qui
constitue l’essentiel
de la mitsva (‘heftsa),
mais l’action de
l’homme (gavra) qui
la consomme.
De même, à
chaque fois
que nous
p r e n o n s
place dans la Soucca
pour y consommer
un kazaït de pain, la
mitsva ne concerne
pas tant le pain lui-même (‘heftsa)
que l’homme (gavra) qui s’en
nourrit. A l’époque du Temple en
revanche, la viande des Kodechim
(les sacrifices) constituait en soi
l’objet même de la mitsva (‘heftsa).
Elle pénétrait ainsi dans le corps
de celui qui la consommait, et non
seulement le faisait vivre, mais
elle lui apportait la haute dimension
de sainteté attachée alors à cet
aliment.
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