La mitsva de manger de la « matsa » constitue la centralité du repas du
Séder. Toutefois, selon l’avis du Gaon de Vilna (Massé Rav, 185), durant
tous les autres jours de la fête de Pessa’h, chaque fois que nous avalons un
« kazaït » de matsa, nous accomplissons encore cette mitsva, à l’instar de
l’obligation de s’asseoir de la Soucca qui dure tout au long de la fête.
BIEN QUE le fait de manger la
veille de Yom Kippour ou
de manger du pain le jour
du Chabbat constitue
selon certains
une mitsva de la
Torah (voir Min’hat
‘Hinoukh, mitsva
313, 9),
dans ces
deux cas
pourtant, ce n’est
pas tant la nourriture
elle-même qui
constitue l’essentiel
de la mitsva (‘heftsa),
mais l’action de
l’homme (gavra) qui
la consomme.
De même, à
chaque fois
que nous
p r e n o n s
place dans la Soucca
pour y consommer
un kazaït de pain, la
mitsva ne concerne
pas tant le pain lui-même (‘heftsa)
que l’homme (gavra) qui s’en
nourrit. A l’époque du Temple en
revanche, la viande des Kodechim
(les sacrifices) constituait en soi
l’objet même de la mitsva (‘heftsa).
Elle pénétrait ainsi dans le corps
de celui qui la consommait, et non
seulement le faisait vivre, mais
elle lui apportait la haute dimension
de sainteté attachée alors à cet
aliment.
Or, comme l’écrit le ‘Hatam Sofer
(Responsa, ‘Hochen Michpat, 196),
la seule mitsva que nous avons
aujourd’hui encore l’occasion d’accomplir
sous cette forme, c’est le
fait de consommer la matsa ; et
c’est pour cette raison qu’elle comportait
une telle importance aux
yeux du Gaon de Vilna.
Le pouvoir de la nourriture !
Par ailleurs, il existe dans le fait
de consommer de la matsa une
toute autre dimension. En effet, cet
acte est à même de nous enseigner
comment nous devons manger tout
au long de l’année !
On entend souvent parler de l’importance
de manger « LéChem
Chamaïm » – c’est-à-dire « pour
la Gloire céleste » (voir Choul’han
Aroukh, Ora’h ‘Haïm, 231), même
si un tel degré dans le service divin
demande évidemment des dispositions
exceptionnelles, qui ne
s’acquièrent qu’après un travail de
longue haleine. Quoiqu’il en soit,
si l’accent est mis sur cette tâche
difficile, c’est dans la mesure où la
nourriture constitue le fondement
même de l’existence humaine –
matérielle bien sûr, mais surtout
spirituelle. Comme cela ressort du
verset : « Lo al haLé’hem lévado
yi’hié haAdam (…) [L’homme ne
vit pas seulement de pain, mais de
ce qui sort de la bouche de D.ieu] »
(Devarim, 8, 3), ainsi que du commentaire
qu’en donne le rav ‘Haïm
de Volojine (Roua’h ‘Haïm, 3, 3) au
nom du rav ‘Haïm Vital.
Puisqu’en consommant les choses
du monde, nous jouissons de
la création sous une double dimension
– à la fois matérielle et
spirituelle. En effet, bien que les
aliments que nous consommons
nourrissent certes notre corps,
parce qu’ils sont aussi l’expression
du Verbe créateur qui les fait
être, ils comportent une dimension
spirituelle que leur consommation
nous permet d’intégrer. Ainsi,
manger c’est littéralement associer
simultanément le monde du corps
(gouf) avec celui de l’âme (néfech),
ce qui n’est le cas d’aucune autre
mitsva.
Or, l’une des particularités de la
consommation de la matsa pendant
la fête de Pessa’h, c’est précisément
de nous inviter à prendre
conscience du statut que nous allons
conférer à la nourriture tout
au long de l’année, c’est-à-dire à
notre disposition matérielle certes,
mais aussi spirituelle face au
monde des plaisirs. Et ce, parce
que cette mitsva qui nous accompagne
pendant la semaine de la
Sortie d’Egypte nous permet justement
de prendre conscience de la
valeur des choses afin de ne pas les
vivre aveuglément. A telle enseigne
que si nous savions effectivement
manger comme il se doit – et
pas seulement le kazaït de matsa
le soir de Pessa’h –, nous vivrions
une existence absolument différente
!
L’affaiblissement des
générations nous oblige
à agir avec davantage de
détermination…
Si depuis quelques générations,
nous accomplissons les mitsvot
avec plus de rigueur qu’auparavant
(prenant souvent un soin et une
minutie extrêmes dans le respect
d’un très grand nombre de menus
détails et de précisions), c’est
en vertu du fait que l’histoire du
monde se situe entre deux points
opposés : son début – le don de la
Torah – et sa fin, quand s’accomplira
la sentence : « Et Lui nous
délivrera une fois encore aux yeux
de tous les vivants, afin d’être pour
vous D.ieu » (répétition de la prière
du moussaf de Chabbat). Tant et si
bien que l’on pourrait dire que cette
histoire ressemble à une sorte de
tunnel (prozdor) : plus nous nous
éloignons de son entrée et de son
commencement, plus l’obscurité
grandit ; et réciproquement : plus
nous nous rapprochons de son terme,
plus la lumière qui nous attend
se laisse percevoir ! Ce qui signifie
en d’autres termes que plus notre
époque s’affaiblit, et plus c’est le
signe qu’elle se rapproche effectivement
de la délivrance finale…
Ainsi, même si les hommes des
générations précédentes connaissaient
la valeur réelle des choses
– au point où en cela ils sont tout
à fait inimitables ! –, notre génération
se distingue malgré tout en
ceci que du fait qu’elle ait précisément
perdu le véritable sens
des valeurs, elle fait preuve de
davantage de rigorisme, exigeant
une précision maximale dans l’accomplissement
des mitsvot. A telle
enseigne que si les Juifs des époques
qui nous ont précédés ne se
préoccupaient pas outre mesure
du sens à donner à la nourriture,
aujourd’hui nous sommes obligés
de la considérer comme l’un des
piliers de notre Avodat haChem
(c’est-à-dire : l’oeuvre que nous accomplissons
en accord avec le dévoilement
de la Volonté divine). En
effet, combien devrions-nous être
attentifs à l’importance exagérée
que nous accordons à ce qu’il est
même devenu commun d’appeler
« l’art de la table » !
C’est un fait que les plaisirs que
nous recherchons désormais au
plus profond de la matière ont pris
des proportions démesurées que
nos ancêtres n’auraient jamais pu
imaginer… Ainsi est-il aisé de trouver
de nos jours des restaurants
proposant à la consommation des
glaces avec plus d’une soixantaine
de goûts différents ! Nous sommes
descendus si bas dans l’échelle des
valeurs qu’en vertu de ce qu’enseignent
nos maîtres – à savoir que
l’extériorité est toujours le signe
d’un mouvement qui prend ses
racines au coeur même de l’intériorité
-, cela signifie que nous
sommes littéralement recouverts
par les ténèbres de l’alimentation
et du besoin de manger enracinés
au plus profond du désir…
Le salaire des mitsvot
La Avodat haChem repose sur deux
dimensions : celle des mitsvot
(l’accomplissement des injonctions
divines) et celle des avérot (le déni
de ces injonctions). Pourtant, nous
savons que seules les mitsvot comportent
une dimension éternelle,
tandis que dans le monde futur,
les avérot seront définitivement
détruites.
En effet, même le guéhinom (la
géhenne) comporte une existence
limitée puisque la nature même
du feu c’est de tout détruire et, par
voie de conséquence, de s’autodétruire
! Ainsi, bien qu’il soit formellement
interdit et déconseillé
de fauter, l’âme décrassée – après
être passée par les souffrances du
purgatoire – retrouvera sa pureté originale afin
de recevoir le salaire des mitsvot
qu’elle a pu accomplir en ce monde.
Pourtant, nos maîtres rappellent
que rien ne nous permet de savoir
avec certitude ce qui nous reste
effectivement des actes que nous
avons accomplis en accord avec la
Volonté divine… Avraham Avinou
ne fut-il pas lui-même saisi d’effroi
à l’idée que les miracles dont il bénéficia
lors de la guerre qu’il entreprit
contre les cinq rois, auraient pu
lui faire perdre le bénéfice de toute
son oeuvre (avoda) personnelle ? Au
point où il fallut que
D.ieu le rassurât en
lui disant : « N’aie
crainte Avraham »,
(Béréchit, 15, 1).
C’est pourquoi nous
devons prendre
garde aux bénéfices
que nous tirons
de ce monde matériel,
au sujet desquels
le rav Salanter
affirmait, non
sans humour : « En
mangeant une fois
seulement une petite
carotte sucrée
à Chabbat, on peut
dévorer (perdre)
son monde futur ».
Le ‘Hafets ‘Haïm
expliquait quant à
lui cette idée avec la
métaphore suivante
: « Le domestique
d’un roi qu’il avait
servi pendant de
nombreuses années,
décida un beau jour
de se séparer de son
maître. Avant de partir, il fit la demande
suivante : ‘Sa majesté voudrait-
elle bien me remettre mon solde
?’ – De quel solde parles-tu ?, lui
demanda le roi. – Et bien, ne vous
ai-je pas servi loyalement toutes ces
années durant ? Il me semble que
mon travail mérite salaire. – Je ne
comprends pas, s’offusqua le roi. Et
où as-tu mangé pendant toutes ces
mêmes années ? Qu’as-tu bu ? Où
as-tu dormi toutes ces nuits ? Dans
la rue ? Le salaire dont tu parles, tu
l’as déjà reçu… ! ». Ainsi en est-il,
explique le maître de Radine, de ce
moment crucial où nous nous trouverons
devant le tribunal céleste
quand, après avoir déjà payé pour
toutes les fautes que nous avons pu
commettre, forts de la Torah que
nous avons étudiée et des mitsvot
que nous avons accomplies, le Saint
Béni soit-Il, pour ainsi dire, nous
répondra : « Ne t’es-tu pas levé tous
les matins ? N’as-tu pas ouvert les
yeux ? N’as-tu pas mangé et bu ?
Mis au monde une famille ? Tu as
déjà reçu ton salaire ! ».
Que faire alors pour éviter de « dévorer
» dans ce monde-ci la récompense
qui nous attend dans le
monde futur ?
Un hôtel de luxe
Pour répondre à cette question, le
rav Israël Salanter donne le conseil
suivant : nous devrions apprendre
à considérer le monde dans lequel
nous vivons comme un « hôtel de
luxe » où chaque chose dont nous
profitons coûte excessivement
cher…
Prenons un exemple : imaginez
l’employé d’une grande société
partant en mission à l’étranger.
Toutes ses dépenses – les nuits d’hôtel,
les restaurants, les courses de
taxi, etc. -, tout cela lui est offert
« gracieusement » : c’est-à-dire mis
sur le compte de ladite société. Or,
il en est de même pour quiconque
parviendrait à vivre son existence
présente comme s’il était effectivement
l’émissaire (chalia’h) du Tout puissant
: en vivant non pas pour
son propre intérêt personnel, mais
uniquement pour celui du peuple
juif, dans le seul but d’accomplir la
Volonté divine et d’aider au dévoilement
de son Nom, quels que soient
les avantages que cette personne
tirerait des bienfaits de ce monde,
ceux-là lui seraient systématiquement
« offerts » !
Certes, un tel niveau d’existence
n’est pas accessible à tout le monde.
Mais, si nous y réfléchissions bien,
c’est ce type d’attitude que nous devrions
essayer d’adopter face aux
plaisirs de ce monde. A savoir, de
ne jamais rester pour ainsi dire attachés
aux agréments liés à notre
ancrage dans ce monde matériel
(aussi simples soient-ils, comme
boire et manger !) afin de pouvoir
prendre suffisamment de distance
par rapport à eux pour en révéler
la dimension positive. Et ce, parce
que c’est précisément lorsque nous
sommes à table en train de manger
qu’il nous est donné la possibilité de
conférer aux mets disposés devant
nous la même majesté que si nous
nous trouvions dans un « hôtel de
luxe »… ou au contraire de les noyer
dans la banalité d’une subsistance
sans grande valeur.
Manger, c’est se
rapprocher de D.ieu !
Logiquement, quand nous craignons
de ne pas trouver de pain le
lendemain chez le boulanger, nous
en achetons deux la veille… Il en est
ainsi de toutes les autres « matières
premières », même celles qui sont les
plus indispensables : nous avons la
possibilité de les emmagasiner et de
les accumuler ! Ceci est vrai de l’eau
et même de l’oxygène… Toutefois,
une chose seulement échappe à cette
règle : la vie elle-même ! Nous la
recevons à chaque instant de D.ieu
Lui-même qui, pour cette raison,
est appelé : « Elokim ‘Haïm ». Tant
et si bien qu’il ne serait pas faux de
dire que vivre ou s’accrocher à la
vie, c’est littéralement s’accrocher
à D.ieu !
Or, quel est ce moment où l’homme
ressent intensément son absolue dépendance
à la vie, à cette vie qu’il
reçoit du Saint béni soit-Il ? C’est
justement quand il mange ! Quand,
alors qu’il se sentait jusque-là si faible,
il peut manger, l’homme alors
revit ! Et cette vie n’est autre que
celle que D.ieu lui dispense… En ce
sens, manger constitue bien cet instant
privilégié lors duquel nous nous
rapprochons du Tout-Puissant.
Ce qui signifie en d’autres termes
que le fait de manger génère pour
nous la possibilité de nous réjouir
de la Présence divine (Léhitaneg al
HaChem), comme l’écrit le Ram’hal
(rabbi Moché ‘Haïm Luzzato) au 1er
chapitre de son ouvrage « Méssilat
Yécharim » : « Nos Sages nous ont
enseigné que l’homme n’a été créé
que pour se délecter de l’Eternel et
jouir de la splendeur de Sa Présence,
car telle est la vraie délectation et
le grand plaisir supérieur à tous les
plaisirs existants. Toutefois, même
si le lieu de ce plaisir est, en vérité,
le monde à venir – puisqu’il a été
créé et préparé à cet effet –, la voie
qui mène à cette délectation n’est
d’autre que ce monde-ci ».
Or dans leur essence, les plaisirs
que nous recevons de ce monde
– comme c’est le cas de celui qui
accompagne la nourriture – sont
précisément ce qui nous permet de
vivre. Au point où, inversement,
un homme qui mangerait sans que
cela ne lui procure jamais le moindre
plaisir ne pourrait survivre. Ce
qui signifie en clair que la vie ellemême
est synonyme de bien-être,
puisque vivre c’est être lié à D.ieu.
Pourtant, comme c’est le cas de
toute chose, l’on peut consommer
de la nourriture de deux manières
radicalement opposées : celui qui
engouffre un sandwich parce qu’il
a faim agit comme un animal : il
le déguste certes, mais comme une
bête sauvage prenant plaisir à dévorer
sa proie… Au contraire, quiconque
saura considérer ce même
sandwich comme une occasion unique
de recevoir la vie, le mangera et
y prendra certes du plaisir, mais en
vertu de cette pensée, il se reliera à
son Créateur.
Tant et si bien que dans le Séfer Yétsira
(chapitre 2, Michna 4), on peut
lire ceci : « Il n’y rien de meilleur
que [le mot] oneg (plaisir), et rien de
pire que [le mot] néga (poison) ». Or,
si le mot « oneg » constitue précisément
l’anagramme du terme « néga »
et réciproquement, c’est parce qu’au
coeur du même état de jouissance,
l’acte de consommer, peut s’avérer
être soit le lieu du « néga » (c’està-
dire de cette décadence résultant
des plaisirs pris à la nourriture dans
l’oubli de la dignité humaine fondée
sur un rapport de reconnaissance à
Celui qui produit cette nourriture) ;
ou bien au contraire, cet instant de
jouissance peut se traduire par la
mise en place d’un rapport intime
et tout à fait extraordinaire avec
D.ieu.
La fête de Pessa’h constitue
une occasion unique pour
« revisiter » de fond en
comble notre manière
de manger !
Comme nous l’avons évoqué plus
haut au nom du rav ‘Haïm de Volojine,
(Roua’h ‘Haïm, 3, 3), consommer
de la nourriture, c’est lui permettre
d’effectuer un cheminement
où toutes les dimensions qu’elle
contient se propagent dans la totalité
de notre réalité, corporelle certes,
mais aussi spirituelle.
Ainsi, au plan matériel, la nourriture
est-elle d’abord malaxée dans
la bouche avec les dents, puis elle
passe dans l’estomac où elle se décompose
en autant de particules se
redistribuant dans l’ensemble du
corps. Les éléments qui doivent être
rejetés sont évacués, et ceux qui ont
une incidence sur notre constitution
sont répartis selon leur nature :
certains rejoignent nos os, d’autres
le sang, et les plus éthérés sont envoyés
jusqu’au coeur, et enfin jusqu’au
cerveau…
Mais d’un point de vue spirituel,
chaque aliment est aussi l’expression
du Verbe créateur qui le fait
être, et en ce sens, il nécessite aussi
son transfert dans l’ensemble du
« komat Adam » (la stature métaphysique
de la réalité humaine). Or,
c’est par le biais de la bénédiction
que nous prononçons sur la nourriture
avant de l’avaler, que nous
procédons à cette réintégration spirituelle
de la Parole divine au coeur
même de notre existence.
En s’arrêtant de la sorte juste avant
d’ingurgiter un aliment, l’homme
garde à l’esprit que manger n’est
pas un acte animal ! Il ne se laisse
pas, pour ainsi dire, déborder par
les plaisirs du palais, mais reconnaît
au contraire l’immense bonté
du Saint Béni soit-Il dans le fait
d’avoir pu tirer profit des choses de
ce monde. En un mot : il s’attache
à D.ieu. C’est en ce sens que nous
devons comprendre le terme « berakha
» (bénédiction) qui vient du
vocable « brékha », littéralement :
le bassin (voir Néfech ha’Haïm, 2,
2). Car par le biais de cette brakha
que nous prononçons sur la nourriture,
nous ouvrons les valves de
la bénédiction divine dont elle est
le support et nous permettons son
épanchement dans le monde !
A cet égard, si la fête de Pessa’h
est pour nous l’occasion unique
de rééduquer notre comportement
de « mangeur », c’est parce qu’elle
marque la naissance même du peuple
d’Israël ! Tout comme ce nouveau-
né sortant du ventre de sa
mère et ne connaissant rien d’autre
que cette nourriture qu’elle lui prodigue,
lors de la fête de Pessa’h nous
nous trouvons dans une situation
de « commencement radical », et
cette naissance est pour nous synonyme
d’un rapport renouvelé à
l’alimentation.
Tant et si bien qu’à travers cette
matsa sur laquelle nous prononçons
la bénédiction « (…) Qui nous a enjoints
par la consommation de la
matsa », il nous est donné de vivre à
nouveau l’intimité mystérieuse d’un
enfant buvant le lait de sa mère et
de goûter à cette fusion que prodigue
la bonté infinie du Créateur de
toute chose.
A nous maintenant de faire perdurer
cet instant tout au long de
l’année à venir, en gardant à l’esprit
qu’à chaque fois que nous jouissons
de la consommation matérielle de ce
monde, nous nous relions au Saint
Béni soit-Il. Car ce n’est pas seulement
à la synagogue ou à la maison
d’étude qu’une telle rencontre nous
est offerte, mais bien lorsque nous
nous mettons à table, comme il est
dit : « Voici la table qui se trouve devant
l’Eternel », (Ezéchiel, 41, 22) !
Yehuda Rück
Adaptation française d’un discours
du rav Chimchon David Pinkous,
extrait du recueil « Pessa’h », page
135 sq.
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