La tendance est relativement récente et prend de l’ampleur : de plus en plus de femmes juives orthodoxes dont les maris étudient au Kollel cherchent une source de revenus plus substantielle en rapport avec leurs compétences professionnelles.

Pour les accompagner dans cette véritable révolution professionnelle, Shaindy Babad est très active. Elle est la directrice de Temech, organisation fondée il y a quelques années par des donateurs juifs orthodoxes américains qui aide ces femmes à s’intégrer en tant qu’indépendante dans le monde du travail.

Elles étaient des milliers à participer au congrès annuel qui a eu lieu au Binyanei Haouma, à Jérusalem.  

Un grand nombre d’entre elles étaient enseignantes et elles aimaient sincèrement leur métier mais leur salaire leur permettait tout juste de subvenir aux besoins de leur famille en limitant au maximum les dépenses jugées superflues.

A présent, de nouvelles options s’ouvrent à toutes ces femmes qui ont la volonté et les capacités d’avoir un métier qui leur donne la possibilité de vivre avec plus d’aisance financière. Certaines d’entre elles sont devenues chefs d’entreprise, d’autres sont conseillères, experts-comptables, etc.

L’une d’entre elles, Hanny Stiglitz, a confié au site Ynet : « Je gagnai 2 700 shekels par mois et j’étais démoralisée parce que je ne parvenais pas à toucher un salaire suffisant ». Elle a ajouté : « J’ai alors cherché où je pouvais gagner davantage d’argent et j’ai compris qu’il fallait pour cela que je me lance dans le commercial. J’ai donc suivi une formation et lorsque j’ai bien intégré ce qu’il fallait faire, j’ai pu m’épanouir et j’ai quitté progressivement l’enseignement ».

Elle a souligné par ailleurs que toutes les femmes orthodoxes qui choisissaient cette voie côtoyaient la société israélienne dans son ensemble avec ses différences et devaient donc s’adapter à un monde nouveau avec des codes auxquelles elles n’étaient pas habituées jusque-là. « C’est jouable, a-t-elle estimé, mais ce n’est certainement pas simple ».