Parachath Béhouqothaï ? Comme du fer et comme du cuivre

Il est écrit dans les « malédictions » de la parachath Beéhouqothaï ( Wayiqra  26, 19) que « les cieux seront comme du fer, et la terre comme du cuivre ».

Dans celles de la parachath Ki tavo il est indiqué au contraire que « les cieux seront de cuivre, et la terre comme du fer » ( Devarim 28, 23).

Que signifie cette inversion du fer et du cuivre dans les rapports entre les cieux et la terre ?

Les « malédictions » de la parachath Béhouqothaï s’appliquent à la destruction du premier Temple, et celles de la parachath Ki tavo à celle du deuxième.

Or, le premier Temple a été détruit, rappelle le Keli yaqar , parce que les enfants d’Israël ont adoré des idoles, tandis que le deuxième l’a été parce qu’ils se sont voué les uns envers les autres de la haine gratuite.

Le fer est beaucoup plus solide que le cuivre, de sorte que la référence à ce métal implique une plus grande sévérité que celle que suggère le cuivre.

Lors de la destruction du premier Temple, ce sont les cieux, principales « victimes » du comportement des hommes, qui ont témoigné la plus grande rigueur. Tandis que, lorsque le deuxième a été rasé par les Romains, c’est de la terre, qui avait été corrompue par comportements des humains entre eux comme à l’époque de Noé, qu’est venue la punition.

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Haftarath parachath Béhouqothaï ? Le « rattrapage » des années sabbatiques

Parmi les « malédictions » prédites dans la parachath Béhouqothaï , il est annoncé que « le pays jouira de ses repos tous les jours de sa dévastation » ( Wayiqra  26, 34), ce qui signifie qu’il devra « rattraper » les années sabbatiques qu’il n’aura pas respectées, et ce «  afin que soit accomplie la parole de Hachem , dite par la bouche de Jérémie, jusqu’à ce que le pays eût joui de ses Chabbathoth . Tous les jours de sa désolation il se reposa, jusqu’à ce que soixante-dix ans fussent accomplis » (II Chroniques 36, 21)

De la même façon, nous annonce la haftara (Jérémie  16,19 à 17,14) : « Tu feras abandon ( we-chamateta ), et par ta faute, de ton héritage que je t’avais donné, et je t’asservirai à tes ennemis dans un pays que tu ne connais pas ; car vous avez allumé un feu dans ma colère ; il brûlera à toujours » (17, 4) .

Le mot hébreu pour « tu feras abandon » ( we-chamateta ) a la même racine que chemita (« année sabbatique »), à savoir, comme l’explique Rachi ( ad loc .), que la terre sera laissée en friche pour n’avoir pas chômé tous les sept ans comme Hachem l’a ordonné dans la Tora .

Alors Hachem « asservira les enfants d’Israël à leurs ennemis dans un pays qu’ils ne connaissent pas » ( Ibid .), ce qui se rapporte, selon Malbim , à la fuite des Judéens en Egypte après l’assassinat de Guedalia. Ce pays a été peu de temps après conquis par Nabuchodonosor, et celui a réduit en esclavage tous ses habitants, y compris ceux qui venaient de s’y installer.

Jacques KOHN Zal