Selon un rapport de la Banque d'Israël réalisé en vue d’apporter des solutions au mouvement de protestation sociale, les couches intermédiaires de la société sont en train de s'amoindrir et de perdre de leur pouvoir d'achat.

Cette enquête vient confirmer les différents facteurs à l’origine des manifestations de l'été dernier contre la hausse des prix. Depuis 2007, il s’avère en effet que les biens et les services sont de plus en plus chers, alors que les revenus quant à eux n’évoluent pas : les prix des biens de consommation courante comme ceux des loyers, de l'alimentation, de l'électricité, du gaz et de l'eau prennent de plus en plus d'importance dans le budget des familles, alors que les « entrées » et les revenus ne suivent pas.
Cette étude de la Banque centrale a retenu une tranche de revenus mensuels compris entre 7 275 et 12 125 shekels pour définir les membres des couches moyennes qui représentent ainsi environ un quart de la totalité des foyers israéliens.
Au-delà de 19 400 shekels de revenus mensuels par foyer, il s’agit donc des classes supérieures, alors qu’en deçà de 7 275 shekels, on a affaire aux classes des plus démunies.
Fait significatif : les membres des couches moyennes sont à nouveau en diminution cette année et ils viennent grossir les rangs des plus défavorisés.
« Les écarts sociaux de plus en plus importants associés aux changements politiques et économiques partout dans le monde, explique ce rapport, ont généré une insatisfaction au cœur même de la société israélienne : ses classes moyennes. Or, ce sont les gens de cette catégorie qui sont censés supporter la majorité du fardeau social, économique et de la Défense, mais ils sentent que leur niveau de vie est en train de baisser ».
Rappelons qu’en 1997, les revenus augmentaient plus rapidement que les prix, et que c’est à partir de 2007 que cette tendance s'est inversée. Par David Jortner,en partenariat avec Hamodia.fr