La lumière du joug divin


En entamant le troisième Livre
de la Torah dont la vocation
principale consiste à
énoncer les lois des sacrifices et du
service sacerdotal, D.ieu interpelle
Moché en ces termes : « Il appela
[Vayikra] Moché et lui parla ainsi
depuis la Tente d’assignation (…) ».
Le fil conducteur qui relie cet appel
lancé depuis le Sanctuaire
avec l’offrande d’animaux est riche
et profond. A travers plusieurs
discours prononcés par le rav Chmouël
Bornstein de Sokhotchov
zatsal, l’auteur du « Chem miChmouël
» (décédé en 1926) transmis
et transcrits dans son ouvrage au
fil des années, nous pourrons percevoir
quelques étincelles de la
grande lumière qui se cache derrière
ces enseignements.

La pureté de l’âme juive


La pureté de l’âme juive
La coutume veut que dès leur plus jeune âge, les enfants d’Israël fassent
leurs premiers pas dans l’étude par celle des sacrifices ! Ceux-là ne
constituent-ils pas pourtant l’une des dimensions les plus difficiles de la
Torah ?

Les premiers pas…

Dans le Midrach, il est écrit en effet
: « Rabbi Assi a demandé : ‘Pour
quelle raison commence-t-on à enseigner
la Torah aux jeunes enfants
avec la Torat Cohanim [c’est-à-dire
avec les lois concernant les sacrifices
: la paracha Vayikra- Ndlr.],
et ne débute-t-on pas par Béréchit
?’. Il répondit : ‘Parce que de
même que les jeunes enfants sont
purs, les sacrifices sont purs. Que
viennent donc ceux qui sont purs
et qu’ils étudient ce qui est pur ! »,
(Vayikra Raba 7, 3).

Parachath et Haftarath Wayiqra



Parachath Wayiqra ? Pourquoi la lettre alef du mot wayiqra est-elle « miniaturisée » ?

La « miniaturisation » de la lettre alef , dernière lettre du mot wayiqra , lui-même premier mot du livre qui porte ce nom, a été expliquée de diverses manières.

Pour le Midrach ( Chemoth  rabba  47, 6), elle est à rattacher à un épisode de la vie de Moïse que rapporte le dernier chapitre de Chemoth : Lorsqu’il est descendu du mont Sinaï, tenant en main les tables du « témoignage », sa peau s’est mise à rayonner sans qu’il s’en rendît compte ( Chemoth  34, 29).

Le service du temple en forme de Maguen David


La paracha Pékoudé débute par ce verset : « Telle est la
distribution du Tabernacle, le Tabernacle du témoignage tel
qu’il fut établi par l’ordre de Moché ». Évidemment, l’anaphore
figurant dans ce verset ne manque pas d’attirer notre attention…

En effet, nous explique Rachi dans le
premier verset de la paracha, si le mot
« Michkan » [Tabernacle] est formulé
ainsi à deux reprises consécutives, c’est parce
qu’il peut également vouloir signifier un
« gage ». Ce verset constitue donc une allusion
aux destructions futures des deux Temples
de Jérusalem qui seront tous deux « pris
en gage à cause des fautes d’Israël »…

La poutre maîtresse


Alors que nous lisons cette semaine les derniers
versets clôturant le livre « Chémot », la Torah
reprend l’énumération des étapes ayant servi à la
construction du Michkan. L’occasion de revenir
sur cette fameuse « traverse du milieu » qui
soutenait tout cet édifice…

Le bois d’Avraham Avinou

Sur le verset « La traverse du milieu
[haBria’h haTi’hone] à l’intérieur des
solives, les reliant d’une extrémité
à l’autre » (Chémot 26, 28), le Targoum
de Yonathan ben Ouziel écrit
ceci : « Ce bois [dans lequel était faite
la traverse du milieu-Ndlr] provenait
de l’arbre qu’Avraham Avinou avait
planté à Béer-Cheva. Ainsi, quand
les Enfants d’Israël traversèrent la
mer Rouge, les anges le coupèrent et
le mirent à la mer, et l’arbre flottait
au-dessus des flots. Un ange proclama
alors : ‘Voici l’arbre qu’Avraham
Avinou planta à Béer-Cheva où il
pria au Nom de D.ieu’. Les Enfants
d’Israël s’en saisirent et l’utilisèrent
pour en faire ‘la traverse du milieu’
dont la longueur était de 70 Amot. Et
de grands miracles eurent lieu grâce
à elle : quand il fallut monter le Michkan,
elle se repliait à la manière
d’un serpent et prenait place entre
les planches du Michkan. Et quand
on le démontait, elle se dépliait et reprenait
sa forme initiale ».

Parachath Wayaqhel


Les miroirs séducteurs

L’essentiel de la parachath Wayaqhel est constitué par le récit de l’exécution par Betsalel et Aholiav des prescriptions stipulées par Hachem en vue de la construction de la Tente d’assignation, et la fidélité de ces deux artistes aux ordres divins est telle que l’on trouve dans cette paracha , presque mot pour mot, des versets entiers que nous avons déjà lus dans les parachiyoth Terouma et suivantes.

Servir D.ieu pour la foi


La lecture de l’histoire de la
faute du Veau d’Or nous
choque tous. Cette faute se
produit, en effet, peu de temps
après que le peuple a assisté à une
multitude de miracles, plus éblouissants
les uns que les autres.
Depuis la traversée à pied sec de
la Mer Rouge et surtout depuis la
Révélation au Mont Sinaï, la foi
du peuple en D. et en Moché était
alors parfaite.

Rabbi Chelomo, le Rabbi de Radomsk
(1803 – 1866) explique,
dans son ouvrage Tiféret Chlomo,
que le niveau spirituel du peuple
était lié, en fait, à la présence et
à l’influence constante de Moché
Rabénou. L’idolâtrie égyptienne
avait été un environnement incontournable
pendant des générations
entières pour des Enfants d’Israël
livrés à l’esclavage physique et
spirituel le plus cruel.