Lorsque les médecins ont pris en charge, à l’hôpital, Zvika Cohen, qui venait d'être frappé sauvagement à la tête par un terroriste avec une hache et une barre de fer, ils ont émis des doutes sur ses chances de rétablissement et ont estimé qu’il ne retrouverait plus jamais la parole.

Mais grâce à leur détermination et leur dévouement, grâce à l’optimisme et le désir de se battre de leur patient, et surtout grâce à D., il peut aujourd’hui rejoindre sa femme Sima et ses quatre enfants pour fêter avec eux son 48e anniversaire.

Il garde des séquelles des coups terribles qui lui ont été assénés et s’exprime encore difficilement. Mais il arrive à parler, et peut ainsi remercier tous ceux qui se sont occupés de lui.

Au début, il était paralysé du côté gauche mais son état s’est progressivement amélioré : "Maintenant, je suis capable de manger et de me laver seul, a-t-il expliqué, je peux marcher et m’exprimer bien mieux qu’il y a quelques semaines".

Se préparant à son retour à la maison, il a confié ses impressions au journal Yedioth Aharonot: "D’abord, a-t-il déclaré, je vais serrer mes enfants dans mes bras, ils m’ont tellement manqué".

Et de poursuivre : "Je suis fier de mon rétablissement et il ne fait aucun doute pour moi que je retrouverai toutes mes capacités. J’ai gagné malgré tout, et mon rêve est de reprendre la routine. Je pense que mon optimisme et mon sourire m’ont aidé à surmonter les difficultés et j’ouvre une nouvelle page dans ma vie".

Le médecin de Zvika Cohen partage son enthousiasme : le Dr Yaron Sahar, qui l’a suivi depuis le départ, est convaincu qu’il retrouvera toutes ses forces. Il a souligné qu’il était déjà devenu autonome.  

Zvika, qui était gardien dans un centre commercial, se souvient de la nuit de son attaque, perpétrée par un Palestinien qui travaillait dans un restaurant.

"Je me trouvais dans la salle de contrôle, a-t-il raconté. Quelqu’un a frappé à la porte et j’ai ouvert à Ahmed qui venait chercher des clés pour faire entrer des ouvriers. Soudain, il a brandi une hache et m’a frappé à plusieurs reprises sans aucune pitié, à la tête, dans le dos, au cou et au bras. J’ai essayé de me défendre et je me suis battu contre lui avant de m’effondrer".

Zvika a rappelé qu’il connaissait son assaillant depuis dix mois : "Il était devenu mon ami, nous prenions parfois le café ensemble. Il m’a trahi".