Agréée par l’Onu comme organisation humanitaire internationale en 2005, Zaka vient de franchir un nouveau pas en obtenant le statut de groupe consultatif, observateur officiel des Nations unies.
Cette reconnaissance, qui date du mois de janvier dernier, a été difficile. Pendant trois ans, Zaka a dû entreprendre de nombreuses démarches, rejetées en raison de l’opposition de responsables anti-israéliens et de pays hostiles à Israël membres de la commission.
Finalement, Zaka a obtenu gain de cause grâce à une initiative diplomatique lancée à l’instigation de l’ambassadeur d’Israël Danny Danon, avec le soutien de l’ambassadrice des Etats-Unis Samantha Power.
L’événement a été marquée cette semaine à la synagogue ‘Park East’ de Manhattan, à New York, dirigée par le rabbin Arthur Schneier, en présence notamment de hauts diplomates de l’Onu avec, à leur tête, le secrétaire général Ban Ki-moon.
Parmi les invités, on peut citer Samantha Power, Danny Danon, le rabbin Zvi Gluck, qui dirige les opérations de Zaka aux USA, Matty Goldstein, qui commande l’unité internationale de Zaka, David Rose, chargé des relations publiques de Zaka et d’autres personnalités.
Dans son discours, Ban Ki-moon a souligné que Zaka s’occupait de tous les blessés, sans faire la moindre distinction entre les religions et les ethnies. Il a ajouté : "L’Onu est heureuse de vous voir associés à nos actions humanitaires et avec de larges moyens afin de réduire les dangers des catastrophes et améliorer le traitement des désastres".
L’ambassadrice des USA Samantha Power a dénoncé, quant à elle, avec beaucoup d’émotion, les positions anti-israéliennes de l’Onu, rappelant que les opposants à cette reconnaissance avaient rejeté systématiquement les propositions parce qu’il s’agissait d’une organisation israélienne.
Elle a précisé : "L’Etat d’Israël ne reçoit pas un traitement équitable comparable à celui dont jouissent les autres pays. Zaka n’œuvre pas seulement en Israël. Ses volontaires interviennent dans le monde entier dans des catastrophes naturelles ou dans d’autres causées par des hommes, comme ils l’ont fait par exemple après le 11 septembre (attentats terroristes contre les tours jumelles de New York) ou après le tremblement de terre de Haïti en 2010".
Danny Danon a abondé dans le même sens, soulignant qu’aucun groupe ne pouvait représenter aussi bien les idéaux de l’Onu. "Mais une fois après l’autre, a-t-il précisé, Zaka a été repoussée par l’Onu. Il n’y avait qu’une seule raison à cela : parce que cette organisation dévouée dont les experts parviennent à sauver des vies humaines vient de l’Etat juif et agit au nom des valeurs juives". Et d’affirmer : "Nous avons gagné parce que nous avons lutté pour la vérité et pour rester fidèles à nos valeurs".
Le rabbin Schneier a ensuite souligné, dans son allocution, l’importance du Hessed que faisait Zaka, rappelant qu’il s’agissait d’un des piliers du judaïsme. "C’est un honneur pour moi d’accueillir Zaka et les représentants de l’Onu", a-t-il conclu.
Zaka, qui a commencé à œuvrer en 1989 après l’attentat contre le bus 405 près de Telstone, a été reconnue par le gouvernement israélien en 1995 et travaille désormais avec les forces de police.
Son nouveau statut de groupe consultatif et d’observateur officiel de l’Onu lui permet de participer aux réunions de toutes les institutions de l’Onu et de travailler avec d’autres organismes, notamment avec INSARAG, groupe consultatif international de la recherche et du sauvetage qui procure une aide internationale dans des situations d’urgence dans le monde.