Les Nations unies viennent enfin de reconnaître Yom Kippour comme une fête religieuse fériée. C’est un événement pour Israël qui œuvrait depuis longtemps pour obtenir ce statut.
A partir de 2016, aucune réunion officielle ne se tiendra ce jour-là au sein de l’organisation. En outre, les employés juifs seront autorisés à prendre une journée de congé.
Dix autres fêtes religieuses jouissent déjà de ce statut : parmi elles, Noël, le Vendredi saint, et les fêtes musulmanes d’Eid Al-Fitr et Eid al-Adha.
La démarche avait été amorcée par l’ex-ambassadeur d’Israël Ron Proshor qui avait décidé de se lancer dans une campagne pour que son pays obtienne ce droit. Et comme premier geste, il avait adressé une lettre à ses homologues de l’organisation pour insister sur l’importance de cette reconnaissance.
Dans son message, il avait précisé : "Pendant des milliers d’années, le peuple juif a célébré Yom Kippour, journée la plus sainte de notre calendrier". Et d’expliquer que "chaque Juif faisait ce jour là son examen de conscience et était jugé par D.".
Il avait ajouté : "Le jour qui précède Kippour, les Juifs du monde entier demandent pardon et cherchent la réconciliation. Et le lendemain, ils s’abstiennent de manger et de travailler et passent la journée dans la prière et le recueillement".
Son successeur Dany Danon a donc poursuivi le processus, avec le soutien de la délégation américaine dirigée par l’ambassadrice des Etats-Unis à l’Onu Samantha Power, et a enfin obtenu satisfaction.
Des groupes anti-israéliens avaient tenté de faire échouer cette démarche et il s’agit donc également, pour Israël, d’un succès diplomatique. Danon a précisé : "Yom Kippour est la journée la plus sacrée pour le peuple juif. L’Onu devait reconnaître son importance depuis de nombreuses années. C’est une réparation historique d’une injustice envers le peuple juif et l’Etat d’Israël".