Yom Hazikaron est vécu intensément en Israël chaque année : un hommage solennel est alors rendu aux soldats et aux civils tombés sous les balles de l’ennemi.
Le nombre des victimes des guerres et des attentats terroristes s’élève aujourd’hui à 23 169 personnes. Malheureusement, 107 noms se sont ajoutés cette année à cette liste déjà longue. Il existe en Israël plus de 17 000 familles touchées par le deuil et on évalue à près d’un demi-million le nombre des personnes qui se rendront dans 52 cimetières militaires en cette journée du Souvenir.
Les premières commémorations ont eu lieu dimanche après-midi à Beth Yad Lebanim en présence du Premier ministre Binyamin Netanyahou, du président de la Knesset, du maire de Jérusalem et de familles endeuillées.
A 20 heures, la sirène a retenti dans tout le pays, annonçant la cérémonie au Kotel qui a débuté par l’allumage traditionnel du Ner Zikaron par le président de l’Etat accompagné d’une personne ayant perdu un proche.
Dans son allocution, Shimon Pérès a rendu un vibrant hommage à tous ceux qui avaient perdu la vie pendant les guerres d’Israël. Il a terminé en déclarant : « En tant que président fier d’une nation fière, je peux vous dire, à vous tous, que sans le courage de vos proches, nous n’aurions pas aujourd’hui un Etat ».
Le chef d’état-major, le général Benny Gantz, a souligné pour sa part le vide laissé par tous les combattants décédés tant au sein de l’armée que dans la société civile. Il a indiqué également que le calme qui régnait actuellement n’était qu’apparent et qu’Israël devait à tout instant faire preuve d’une grande vigilance pour éviter un embrasement. Il a tenu à rappeler que « tout le pays se souciait de ses soldats et attendait leur retour à la maison ».
Le rabbin du Kotel, Rav Shmouel Rabinowitz, a lu le chapitre 83 des Tehilim. Puis le père d’un soldat tombé au combat a récité le Kaddish. Ensuite, le Hazan de Tsahal a entonné la prière de El Malé Rahamim devant une assistance recueillie. Après l’hymne national, la Hatikva, la foule s’est dispersée.