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XIII ème siècle

R.Ytshak Sagi Nahor

Posquières (France) 1200

cabbaliste, il est né aveugle et est appelé, justement à cause de sa cétité, Sagi Nahor (plein de lumière). Malgré ce handicap, il est un des plus grands propagateurs de la Qabbale en Provence et en Espagne, et R’ Bachya (Vayeishev) le nomme le père de la Qabbale. Son père, Ravaad III, lui inculque son instruction de la manière mystique par laquelle, depuis Mochè sur le Mont Sinaï, on enseigne oralement à des disciples d’élite. À son tour, R’ Yitshaq révèle cet enseignement à de nombreux disciples, parmi lesquels R’ Ezra et R’ Azriel de Gérone. Ses disciples notent ses interprétations, (certaines sont manuscrites), parmi lesquelles un commentaire de Sefèr Yetsira et un autre sur les prières.

Le Smag

TOSSAFISTE , MOCHÈ Ben Jacob De Coucy première moitié du 13ème siècle, 1240

illustre rabbin français du Moyen-Âge, fils de Yaâqov. On lui doit un recueil de Lois, le Séfère Mitswot Ha-Gadol . Il compte également au nombre des auteurs des Tossafot . Le Semag analyse les six cent treize ordonnances de la Loi, en référence à la tradition talmudique et aux décisions rabbiniques. Il entreprend, en 1235, une grande tournée de conférences en Espagne et en Provence, sermonnant le peuple et lui demandant de réparer ses fautes. Il a, en effet, découvert une communauté en piteux état, les uns ne mettant plus les tefillines, les autres ayant pris des chrétiennes ou des musulmanes pour épouses. En 1240, Moïse de Coucy participe à la controverse célèbre sur le Talmud qui oppose R’ Yéhiel de Paris à l’apostat Donin. En fin de compte, le Talmud a été brûlé en 1242.

R.Hizkia ben Manoah Hizkuni, auteur du « Hizkuni »

, commentaire sur le Torah

1215/1293, le Maharam

Un des derniers tossafistes achkénazes ,Rabbi Méïr Haccohén de Rottenbourg (13e siècle), le Maharam, est l’un des derniers tossafistes achkénazes et le maître du Roche. Il fut cruellement emprisonné à Ensisheim pour avoir contesté le statut d’esclave ‘servi camerae’ de Rodolphe I et refusa la libération dont le prix eut été exorbitant pour la communauté. Il commente et complète les halakhotes de Maïmonide avec les écrits parallèles des tossafistes.

– Auteur des hagahot maimoniot er de « Chaali serufa baech »

il meurt en prison et son corps est rendu contre rançon en 1307

1220/1295, R. Hillel de Vérone

médecin, philosophe et talmudiste italien. Il lutte pour défendre les écrits de Maïmonide. Son livre principal, Thagmouley Ha-Néfèche, se préoccupe du problème de l’immortalité de l’âme.

1230/1300, R.Aharon Halévi, le Ra’ah

né à Gérone (Espagne) en 1230, mort en Provence en 1300

fils de Yossèf, descendant du Raza, « , et de R’ Achèr de Lunel. Il étudie avec son frère Pinhas et son neveu Yitshaq. Il occupe conjointement avec le Rachba, « , le rabbinat de Barcelone. Ils signent ensemble des responsa et sont officiellement accrédités par le gouvernement du roi Pédro. Lorsque le Rachba publie le célèbre Torat ha-Bayit, , Raah fait une critique polie par son ouvrage Bèdèq ha-Bayit, , ce qui lui vaudra une réponse sévère en l’ouvrage Michemèrèt ha-Bayit, . Il est l’auteur du célèbre ouvrage sur les 613 Mitswot, le Sèfèr ha-Hinnoukh, . En 1283 il contrôle temporairement le Rabbinat de Saragosse dans le but de résoudre des problèmes internes. En 1286 il assure la fonction de rabbin de Barcelone.

1235/1310 : le Rachba, auteur de « Torat Habait » et « Havodat hakodèche »

R.Chlomo ben Abraham ibn Aderet, Rachba, né à Barcelone en 1235, mort à Barcelone en 1310/

Élève de Rabbènou Yona de Gérone et du Rambane. Personnalité dominante de sa génération, talmudiste, halahiste, kabaliste, rabbin de Barcelone pendant 40 ans, disciple du Ramban il est consulté par les Juifs de l’ensemble de la gola. Il prend position dans les grandes polémiques de l’époque contre le Rambam et lutte énergiquement contre le qabbaliste Abraham Aboulafia et certaines écoles philosophiques.

Auteur du « Torat Habait » et « Havodat hakodèche » , des Responsa (7 volumes), un commentaire sur une grande partie du Talmud, les commentaires sur la Aggada et des chéélot ou-téchouvot relatives à nombre de problèmes domestiques.

1240/1291, R.Abraham Aboulafia

né à Saragosse 1240, mort en Grèce en 1291

fils de Chémouèl, rabbin talmudiste, philosophe et qabbaliste. À son retour en Espagne, après des visites en Italie, en Grèce et en Palestine, il se concentre passionnément sur les études mystiques de la Qabbale et devient maître dans l’art de l’étude de la signification mystique des lettres et des équivalences de mots en gematria, pensant que les différentes combinaisons de lettres et de mots détiennent les forces de création. Il rédige son premier ouvrage à Patras en Grèce en 1279; Sèfère ha-Yachar. En 1280, il se dirige à Rome dans l’espoir de convertir le Pape Nicolas III. Cependant, une fois arrivé à Suriano où se trouvait le Pape, Aboulâfia apprit le décès de Nicolas III d’une crise d’apoplexie. Plus tard, il se fait passer comme Prophète et Messie en Sicile. Toutefois, une lettre du rabbin de Barcelone Chélomo Bèn Adérèt adressée à la population de Palerme met fin aux prétentions messianiques d’Aboulâfia. Auteur de Séfère ha-Ot, le Livre du signe, Wé Zot li-Yéhouda, , Et Voici Pour Judah, réponse à la lettre de Bèn Adérèt, Chébâ Nétivot ha-Tora, , Les Sept Voies de la Tora, Imrè Chéfère, , Paroles de Beauté, Otsar Êdèn Ganouz, , Le Trésor Caché de l’Éden.

1249/1316,R. Ménahem Ben Chlomo, le Méïri

né en Provence en 1249, décédé à Perpignan en 1316

fils de Chlomo, rationaliste, il rejette l’existence des démons, l’efficacité des amulettes, l’astrologie et les superstitions. Talmudiste, son ouvrage essentiel, Bèt haBehira, , propose un commentaire systématique de 37 traités de la Guémara,,, expliquant le texte de façon claire et logique. Des manuscrits complets de cette oeuvre considérable, longtemps méconnue, n’ont été redécouverts qu’au début du siècle. Méïri est également l’auteur de Hibbour ha-techouvah, exégèses sur le repentir, et d’un commentaire sur la Bible, dont deux volumes seulement ont été imprimés.

1250/1305 : R.Moché ben Chem Tov de Léon, auteur de « Sefer Harimon »

, cabaliste, découvre et publie le Zohar

1250/1327, le Roch (richon),

Rabbénou Achér ben Yé’hiél, dit le Roche (Né en Allemagne en 1250- décédé à Tolède en 1327)

talmudiste et codificateur, il est l’élève de Rabbi Méir de Rothenbourg, puis, après la mort du maître, il assume la direction du judaïsme allemand. En 1303, le gouvernement voulant s’emparer de sa fortune, il quitte l’Allemagne et se rend en Espagne. Il vit un an à Barcelone, puis est nommé grand rabbin de Tolède sur la recommandation de Chélomo Adéret. Destiné à y devenir l’autorité spirituelle du judaïsme espagnol, il reçoit du gouvernement un pouvoir juridictionnel complet. Il introduit en Espagne l’optique stricte et étroite de l’école franco-allemande. Il répand en Espagne les enseignements et les méthodes des tossafistes, réorientant ainsi les travaux scientifiques vers l’étude talmudique. Il s’oppose à la connaissance profane, particulièrement la philosophie, et écrit des commentaires sur quatre traités du Talmud, et des gloses connues sous le nom de Tosséfot ha-Roche sur dix-sept traités. Il est aussi l’auteur de commentaires sur la Michna, et écrit plus de mille responsa, source privilégiée pour l’histoire du judaïsme espagnol. Son code, Pisqè ha-Roche , démontre comment une décision de droit peut être déduite directement du Talmud. Il omet toutes les lois non observées hors d’Israël. Acceptées par les générations suivantes comme faisant autorité, les Pisqè ha-Roche forment la base du code Tour de son fils, Yaâqov ben Acher. Hanhagat ha-Roche est une des oeuvres les plus connues de la littérature éthique juive.

Rabbénou Yosséf Caro, auteur du Choulkhane Âroukh, le prend comme base de son trépied de référence. avec le Rif et le Rambam (il adopte une halakha chaque fois que deux de ces trois auteurs sont d’accord).

L’un des ses huit fils, tous célèbres, Rabbénou Yaâqov ben Achér (1270-1343) arriva avec lui à l’âge de 23 ans en Espagne. Il est l’auteur de l’ouvrage de base de toute la halakha, nommé Arbaâ Tourim, les 4 piliers, qui reste le plan de tout livre de halakha depuis lors. Lui-même, en fonction de cela, est dénommé le Tour ou le Baâl hattourim.

Rabbénou Yosséf Caro l’a commenté dans son Béit Yosséf dont le résumé très connu est le Choulkhane Âroukh, qui garde exactement le plan du Tour.

Rabbénou Yaâqov ben Achér mourût, comme beaucoup, dans son parcours d’alyah vers la terre d’Israël.

1260/1340 ,R.Bakia ben Acher ibn ‘Halava, auteur de « Biour al hatora » et « midrah rabbénou Bakhia »

, cabaliste, élève du Rachba

1275/1340,le « Baal hatourim »

Rabbi Yaâqov ben Achér ben Yé’hiel, sépharade, né à Cologne en Allemagne en 1275, mort à Tolède (Espagne) en 1340, est nommé aussi Baâl hattourim, c’est-à-dire celui qui a rédigé le livre intitulé le Tour.

Il est le fils du Roche; qui l’initie très tôt à l’exégèse et aux études talmudiques

En 1303,Ils fuirent l’Allemagne en raison des massacres des croisades et se réfugièrent en Espagne. Le Tour arriva en Espagne à 33 ans. Il rédigea un premier abrégé du livre de son père puis il l’étendit pour écrire son livre monumental comprenant 1714 chapitres et intitulé Arbaâ Tourim, les 4 piliers.

Il faut souligner deux cohérences majeures de la vie de Rabbénou Yaâqov : il vécut dans une extrême pauvreté pour se consacrer à la Torah dans la pureté et ne pas se détourner dans des charges qui lui auraient apporté de l’argent et des honneurs ; et il partit pour monter vers la terre d’Israël dans les conditions si difficiles de l’époque, comme tant d’autres grands (Rambam, Ramban, Ram’hal, le Chla, etc.). Il mourut en chemin, comme Moché rabbénou.

Il nous a laissé des commentaires d’une richesse insoupçonnée faisant appel, entre autres, aux troublantes équivalences de la guématria, aux combinaisons obtenues par les rachè tèvot, , (initiales des mots), sofè tèvot, , (finale des mots), hilloufè tèvot, , (mots formés avec de mêmes lettres), aux concordances de textes, où un même mot, une même tournure, impliquent alors un même sens, un même message. La combinaison de ces divers procédés aboutit à une lecture du Texte au delà du premier degré pour rejoindre et confirmer l’authenticité de la Tradition orale.

1280/1355, R. Estori Ha Parhi, auteur de « Sefer Kaftor waferah »

TOSSAFISTE Estori Ha Parhi, écrivit dans son « Livre du bouton et de la fleur » (Sefer Kaftor wa-Ferah): Je rappelerais aussi la date de la ruine du petit temple, la ruine des collège et synagogue de France et de la marche provençal survenue en mon temps ». Estori (Isaac Ben Moïse) Ha-Parhi ou Farhi, né en 1280 dans le Midi et mort vers 1355, voyagea en terre d’Israël. Elève de Jacob ben Makhir Ibn Tibbon, il fut géographe et médecin.

1288/1344, le » Ralbag »

Né à Bagnoles (France) en 1288, décédé en 1344

rabbin provençal, savant et astronome, exégète de la Bible et philosophe. Dans son Milhamot Ha-Chème (Les Combats de l’Ét’ernel), il tente une difficile synthèse de la philosophie et de la révélation.

Il écrit aussi un commentaire sur la Tora.

1290/1375, le « Ran »

R. Nissim bèn Réoubène Gérondi, né en Espagne en 1290, mort à Barcelone en 1375

fils de Réoubène de Gérone, l’un des plus grands talmudistes espagnols, il a été la personnalité la plus marquante de la génération d’après le Rachba. Rabbin et Dayane à Barcelone, il y dirige la yéchiva. Il est considéré comme chef des Juifs espagnols. Principale autorité halakhique de son temps, il reçoit des questions des communautés de divers pays, y compris d’Erets Israël. Il est aussi connu comme commentateur du Rif et de plusieurs Traités du Talmud; des quelques mille responsa qu’il écrit, seuls soixante-dix-sept sont préservés. Il écrit également, en 1336, pour son usage personnel, un Séfer Tora qui devient un modèle du genre et qui est transporté jusqu’à Tibériade où il est préservé à nos jours. Les homélies connues sous le titre de Dérachot ha-Rane,  » font partie des classiques du judaïsme, plusieurs grands théologiens, R’ Yossèf Albo, R’ Abrabanèl, R’ Ârama, R’ Crescas ont puisé les bases de leurs propres systèmes philosophiques.

/1340, Rabbènou Béhayè

Bé’hayé ben Achér (décédé à Saragosse vers 1340)

Il fut un des plus éminents élèves de R’ Chélomo ben Adéret (Rachba); excellent exégète du 13ème siècle, qabbaliste. Son commentaire de la Tora, écrit vers 1291, est imprimé à Naples dès 1492. Son oeuvre Kad ha-Qèmah, , est un répertoire alphabétique des principes de la foi. Son commentaire sur les Pirqè Abot a été conservé grâce à R’ Chélomo Alkabèts qui l’a recopié dans l’un de ses ouvrages.

Fin du XIII : R.Menahem ben Binyamine Recanati », auteur de « perush alhatora », « taamei hamitsvot », « Perush hatefilot » », « Piskei halakhot »