La pratique n’est pas nouvelle mais elle est toujours aussi choquante. L’Organisation non-gouvernementale UN Watch, basée à Genève, a réclamé les excuses de Pierre Krahenbuhl, directeur de l’UNRWA (United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees) qui travaille sous l’égide de l’Onu.

Elle réagissait à la diffusion d’une photo ancienne, datant apparemment de 2014, qui induit le public en erreur. Le cliché, qui représente une petite réfugiée devant une maison détruite en Syrie, a été publié dans le cadre d’une campagne de levée de fonds en faveur des Palestiniens ‘qui souffrent depuis des années du siège de Gaza’.

La légende, totalement inexacte, prétend que l’enfant a été victime des bombardements israéliens à Gaza. L’image a déjà été utilisée à plusieurs reprises.

Ce n’est certes pas la première protestation adressée par UN Watch à l’UNRWA. Il y a deux mois, l’organisation avait envoyé un courrier à M. Krahenbuhl pour se plaindre des incitations au racisme et au terrorisme djihadiste d’enseignants de l’UNRWA. Elle n’a toujours pas reçu de réponse.

L’ambassadeur d’Israël aux Nations unies Danny Danon a lui aussi protesté contre cette publication. Révélant ce mensonge flagrant sur sa page Facebook, il a écrit : « L’UNRWA ne se laisse pas embarrasser par les faits. En 2015, la petite fille qui figure sur la photo était une Syrienne de la banlieue de Damas mais en 2017, elle est devenue une enfant de la bande de Gaza sous siège israélien ».