Un projet de loi visant à interdire l’abattage rituel sans étourdissement préalable de la bête vient d’être approuvé à l’unanimité par les membres de la commission de l’Environnement du parlement wallon en Belgique.

Cela signifie, pour la communauté juive locale, que ces élus envisagent d’interdire la Shehita pratiquée en conformité avec la Halakha. La mesure devrait être mise en place le 1e juin 2018 mais une période transitoire devrait être octroyée pour l’abattage jusqu’au 1e septembre 2019.

Le texte, précisons-le, doit encore être présenté en séance plénière pour son adoption définitive. La session est prévue pour le 17 mai prochain. 

Le vote a suscité notamment la réaction du président du Consistoire central israélite de Belgique, Philippe Markiewicz. Ce dernier a estimé qu’il s’agissait d’un ‘moment grave dans l’histoire du judaïsme belge’ et a ajouté que ‘la communauté juive prendrait les dispositions qu’elle juge nécessaires’. Regrettant que les députés n’aient pas accordé trois mois de plus à la négociation, il a par ailleurs dénoncé une ‘immixtion du politique dans la religion’.

De son côté, l’association de défense des droits des animaux, GAIA, a salué le vote, affirmant que cela constituait ‘une étape historique’. Cela atteste, une fois de plus, que le public ignore totalement les principes halakhiques de la Cheh‘ita, qui ont été établis pour éviter justement que l’animal souffre au moment de l’abattage.

Le sujet fait débat depuis des années au sein des parlements belges qui auraient subi de lourdes pressions de la part d’organisations de défense des animaux.

Près de 30 000 Juifs vivent aujourd’hui en Belgique : la moitié d’entre eux se trouvent en Flandre, surtout dans la ville d’Anvers où existe une importante communauté orthodoxe, et le reste à Bruxelles, capitale du pays.