Le principal message de ces
versets est qu’il faut entretenir
de bonnes relations
de voisinage. Nous apprenons ici
comment naissent les disputes,
et comment faire pour les éviter.
Si l’on est entouré de voisins qui
cherchent des querelles, mieux
vaut s’écarter d’eux.
Les bergers d’Its’hak ont creusé
un puits. Les Philistins prétendent
que le puits leur appartient. C’est
la cause d’une dispute. Si cela n’arrive
qu’une seule fois, ce n’est pas
bien grave. Mais, le plus souvent,
la dispute ne s’arrête pas là. La
deuxième fois, elle s’amplifie. Le
deuxième puits est appelé haine,
car la dispute a dégénéré en haine.
On peut imaginer que si les bergers
d’Its’hak étaient restés sur place,
les choses se seraient encore aggravées
davantage, jusqu’à des crimes.
Prolonger une dispute, c’est
irrémédiablement l’aggraver.
En réalité, les serviteurs d’Its’hak
ont compris qu’ils avaient intérêt
à renoncer à leurs puits et à quitter
cet endroit. « Il délogea de là ».
S’étant installé à l’écart des lieux
de disputes et de haine, il fut récompensé
par Hachem et il prosppéra
dans ce nouveau lieu.
Fuir une dispute est une source de
bénédiction. Il serait souhaitable
de mettre en application de tels enseignements.
Le Targoum Yonathan ben Ouziel
raconte que lorsque les Philistins se
sont emparés du premier puits, celui-
ci s’est asséché. Voyant que « le
crime ne paie pas », ils l’ont restitué à Its’hak et ses eaux ont à nouveau
afflué. Ce scénario s’est reproduit
avec le deuxième puits. Après
avoir été conquis par les Philistins,
il s’est asséché. Mais cette fois, ils
ne l’ont pas rendu à Its’hak. Ainsi
que le suggère le Tiféret Chimchon,
lorsque la haine règne, même s’ils
ne peuvent pas profiter du puits, ils
ne le restitueront pas. Peu importe
qu’ils n’aient pas d’eau; l’essentiel
est qu’Its’hak n’en profite pas !
Le Daat Sofrim remarque que la Torrah
nous donne le détail des noms
des puits creusés par Its’hak. En effet,
jusqu’à présent, on donnait un
nom afin de pérenniser une chose
merveilleuse. ’Hava appella son
fils Caïn, acquisition, tellement elle
était émerveillée d’avoir pu mettre
au monde un enfant qui ressemble
à Adam, créé par la Main divine.
De même, de manière générale,
les noms rappellent un événement
positif. Its’hak, quant à lui, donne
des noms qui stigmatisent des problèmes,
des difficultés. La qualité
spéciale d’Its’hak, c’est guevoura,
la puissance avec laquelle D.ieu
exerce Sa justice. Its’hak voit dans
les difficultés que lui causent les
Philistins un signe de la justice
divine. Certes, on a aussi volé un
puits à Avraham ; mais il n’a pas
donné à ce puits un nom qui rappelle
une situation pénible.
Avraham Avinou était le spécialiste
de la bonté, du ’hessed. Il montre
partout la bonté de Hachem,
notamment dans les noms qu’il
donne aux puits, aux autels et aux
endroits en général.
Its’hak Avinou était le spécialiste
de la justice. Les noms qu’il donne
à ces puits doivent contribuer à habituer
le peuple, qui les apprend, à
tenir compte en toute situation de
la justice de Hachem. C’est ainsi
que se développera dans le peuple
la crainte divine et celle de Sa
justice.
Avec l’accord exceptionnel d’Hamodia-Edition Française
Il est interdit de reproduire les textes publiés dans Chiourim.com sans l’accord préalable par écrit de Hamodia.
Si vous souhaitez vous abonner au journal Hamodia Edition Francaise ou publier vos annonces publicitaires, écrivez nous au :
fr@hamodia.co.il