La traversée des saisons offre au couple des occasions à ne pas manquer. Qu'en est-il des mois d'été?
Hachem nous donne la vie, la famille, la santé, l'argent dont nous jouissons. C'est vrai. Mais c'est Lui aussi qui nous donne l'intelligence dont nous disposons. A la veille des mois d'été, nous portons la responsabilité d'exploiter le potentiel d'intelligence que Hachem nous a offert pour réfléchir ceci, pas moins que nous ne devons réfléchir à la manière dont nous entendons agencer les mois ouvrables que les saisons nous font traverser chaque année. Oui! Réfléchir, c'est un plaisir, mais c'est aussi une responsabilité que nous devons assumer. En nous créant êtres humains, Hachem exige que par notre réflexion, nous fassions le meilleur usage possible de l'intelligence qu'Il nous donne. Pas pour L'enrichir Lui, mais bel et bien pour nous enrichir, nous personnellement, ainsi que nos familles et tous ceux qui nous environnent.
En principe, c'est tout spontanément que se conduit dans le couple l'échange d'arguments et la délibération sur toute question qui leur tient à c?ur. Pendant les saisons d'activités professionnelles et scolaires, de nombreuses améliorations se font jour au niveau de l'étude de la Tora et des Tefiloth, sans parler des activités bénévoles et toute forme de guemilouth hessed. Améliorations chez le mari et la femme améliorations également de l'action éducative pour l'étude de la Tora, pour les Berahoth et Tefiloth, ainsi que pour le développement des Midoth Tovoth chez les enfants. Pour qui réfléchit, il y a alors des progrès merveilleux qui interviennent.
Mais lorsque les mois d'été se profilent à l'horizon, le danger existe qu'ils déclenchent une démission très grave. C'est vrai qu'on aspire à un repos. Et c'est même parfaitement justifié. Pourvu qu'on sache bien où le situer. Il y a les formes de repos qui tiennent à l'arrêt de certaines activités d'autres formes de repos résultent d'un changement dans le genre d'activité. Mais surtout que le repos ne soit pas cherché dans l'absence de la réflexion!!! Ce qui est important, c'est de ne pas perdre de vue les moyens de conserver, voire d'améliorer la qualité de vie du couple. Il faut veiller à respecter de manière sacro-sainte les moments consacrés à la conversation entre époux, tranquillement, gentiment. Sans attendre d'incidents. Il faut veiller à respecter de manière sacro-sainte les instants de communication avec les enfants, tranquillement, gentiment. Sans attendre d'incidents. Donc, encore une fois, réfléchir.
Quelle sera, à l'approche des mois d'été, le contenu de cette réflexion? Quelle sera la substance spécifique de ces entretiens entre époux? et celle des entretiens entre parents et enfants?
D'abord, il faudra mûrir une réflexion en vue de déterminer comment s'y prendre pour que les mois d'été ne mettent pas en danger ce que l'on a construit pendant les mois d'activité professionnelle et scolaire. Car lorsque manque un emploi du temps précis d'activités quotidiennes, le risque surgit que les temps de Tefila et de Tora s'effilochent, pour ne pas dire qu'ils disparaissent. Ces temps de Tora et de Tefila doivent être aménagés intelligemment. L'étude de la Tora portera sur des textes que l'on aurait voulu étudier pendant l'année, mais on n'en avait pas le temps ou au contraire sur des révisions très profitables. Un soin particulier sera apporté au choix de l'endroit de la Tefila (si possible avec minyane, suivant l'endroit où l'on passe ses vacances) ainsi qu'à l'endroit où l'on étudie la Tora ce sera autant que possible, un coin agréable et aéré. On veillera à être prêt à des actes de Hessed, si l'endroit s'y prête. Sinon, on imaginera une activité qui procurera un Hessed au retour de vacances. Les mois d'été ne sont pas conçus pour s'enfermer dans une spirale d'égoïsme, hass vechalom. On emportera, est-il besoin de le dire, une boîte de Tsedaka en vacances.
Ensuite, une fois qu'on aura fait l'effort de réfléchir au moyen de ne pas perdre l'acquit des saisons passées, on devra réfléchir à la possibilité d'exploiter les facilités de ces mois pour progresser davantage encore que pendant l'«année ouvrable». Les garçons saisiront l'occasion du temps libre pour que leur papa leur apprennent à nouer des Tsitsith au Talith ou au Talith Katane, ainsi qu'à faire les n?uds des lanières de Tefiline, etc?Les filles apprendront à participer encore davantage aux préparatifs du Chabbath, aux côtés de leur maman. Ainsi, non seulement n'y aura-t-il pas eu régression dans la qualité de vie juive de ces mois, mais au contraire, il y aura eu enrichissement. Il est précieux que l'on garde un souvenir délicieux de ces progrès eux-mêmes, ainsi que des vacances où on les aura accomplis.
Mais ce n'est pas encore suffisant. Car en plus de tout cela, il faut encore réfléchir à la manière dont on va se protéger des dangers particuliers des mois d'été. Oui! De même qu'il faut se prémunir contre les insolations et contre les accidents en mer et en montagne, il faut tout autant se soucier intelligemment de la manière d'échapper aux dangers des vacances au plan de la vie juive. Les règles de pudeur, tseniouth peuvent s'avérer plus difficiles à respecter. Ne démissionnons surtout pas. Le choix de camarades pour les enfants n'est pas toujours facile à gérer, si on entend l'improviser. On établira bien à l'avance les règles qu'on demandera aux enfants de respecter. Les possibilités de cachrouth peuvent s'avérer moins pratiques que chez soi. Pas de compromis dans ce domaine, ni dans ceux du Chabbath, ni dans ceux de tous les autres domaines de la qualité de la vie juive. Si on ne réfléchit pas d'avance, on risque de se trouver incapable de recourir aux bonnes solutions donc, là encore il faut réfléchir à l'avance.
Il faut concevoir les mois d'été dans un agencement qui soit apprécié de tous. Si c'est le moment où on a le bonheur de pouvoir organiser des visites chez les grands-parents des enfants, que ce soit du côté paternel ou maternel, il faut réfléchir pour arranger les choses de telle manière qu'elles soient appréciées par les trois générations. Ne pas gâcher le programme en imposant aux grands-parents une charge qu'ils risquent de trouver trop lourde.
Mes lignes sont suggestives, non exhaustives. Il est important que le diapason des entretiens dans le couple, ainsi qu'entre parents et enfants, soit agréable et calme. Le chalom bayit est à la base de tout. On construit le bonheur familial par une ambiance harmonieuse, condition première, certes. Mais aussi par la qualité des préoccupations dont on se soucie, et pour lesquelles on trouve de l'aide chez le conjoint en étant confiant qu'en agissant ensemble, on va vers la réussite. Or, la réussite construite au niveau humain, a toutes les chances d'être consacrée par la bénédiction de Hachem. Vous voyez! Cela vaut la peine! Bonnes vacances.
Rav Hayim Yacov Schlammé
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