A Tsfat, la synagogue Abuhav abrite un précieux trésor : un sefer Torah écrit il y a plus de 500 ans. Dans un état parfait, le rouleau sacré n’est utilisé que trois fois par an : à Rosh Hashana, Yom Kippour et Chavouot.

C’est sans doute le plus ancien sefer Torah encore utilisé. A l’occasion de Rosh Hashana et de Yom Kippour, les fidèles de la synagogue Abuhav à Tsfat ont ainsi le privilège de lire la paracha dans un rouleau sacré vieux de plus de six siècles.

Ecrit au 14ème siècle de l’ère commune par  rav Ist’hak Abuhav de Castille, le précieux sefer n’est sorti du aron hakodesh (l’armoire sainte) que trois fois par ans, avec d’infinies précautions rendues nécessaires par son grand âge. De plus, seuls les hommes mariés et qui se sont préalablement trempés dans un mikvé peuvent être appelé à la Torah lorsqu’il est sorti.

« Un sofer qui l’a examiné il y a deux ans et a constaté qu’il ne manquait aucune lettre. Le sefer est dans un état impeccable ! », se félicite Meir Karsenti, le gabbaï de la synagogue Abouhav. Lui même, depuis trente ans qu’il occupe cette fonction, n’a jamais osé toucher le précieux objet, par respect pour sa sainteté. « Dans les musées, on trouve beaucoup d’anciens sifrei Torah. Mais contrairement à celui-ci, ils ne sont plus cacher et ne peuvent donc plus être utilisés pour lire la paracha ».