Tout le pays est en effervescence et la population a été avertie qu’elle devait s’attendre à de sérieux embouteillages dans certains secteurs, en raison de l’arrivée du président américain qui se rend, pour la première fois, en Israël depuis qu’il se trouve à la tète des Etats-Unis.

Barack Obama a décollé dans la nuit de mardi à mercredi de Washington et devrait atterrir à l’aéroport Ben Gourion vers midi et demi. Il sera accueilli sur place avec tous les honneurs dus à son rang.

Dans l’après-midi, il rencontrera le président de l’Etat Shimon Pérès et aura un entretien avec le Premier ministre Binyamin Netanyahou.

Il se rendra jeudi à Ramallah puis retournera dans l’après-midi à Jérusalem pour prendre la parole devant des étudiants au Binyanei Haouma, le Palais de la Nation. Dans la soirée, il sera l’invité d’honneur d’un diner qui aura lieu à Jérusalem en la résidence présidentielle de Shimon Pérès.

Deux points de cette visite gênent certains Israéliens : il ne prononcera pas de discours à la Knesset, ce qui, pour l’ancien président Ruby Rivline, est une sorte de désaveu. Et puis, quand il s’adressera aux étudiants, il a refusé d’avoir dans l’assistance des jeunes de l’Université d’Ariel, parce qu’elle se trouve en Samarie.

N’oublions pas non plus, dans ce contexte, la pétition réclamant la libération de l’agent israélien d’origine américaine Jonathan Pollard. Cela fait 29 ans qu’il purge aux USA une peine de réclusion à perpétuité pour « espionnage au profit d’Israël » et personne ne croit plus réellement à la nécessité de le maintenir en prison.

Nombreux sont ceux qui sont convaincus aujourd’hui de son innocence ou qui pensent qu’il a largement payé pour la faute qu'il a commise. D'autres estiment qu'il a au contraire sauvé Israël de graves dangers qui le menaçaient. Une manifestation a eu lieu mardi soir, en présence d'Esther Pollard, devant la résidence du président de l'Etat à Jérusalem mais il semble peu probable qu’Obama fasse le moindre geste pour faire libérer Pollard. 

On peut imaginer quels sont les sujets brûlants qui seront abordés lors de ses discussions avec ses hôtes : en premier lieu, le dossier iranien, mais également les armes amassées en Syrie, qui pourraient menacer toute la région. Il sera également question des pourparlers entre Israël et les Palestiniens.

Pour cette visite importante, la police nationale a mobilisé 15 000 hommes qui seront chargés, pendant trois jours, de la sécurité du président Obama et de sa suite. Cela fait un mois qu’ils s’entrainent pour assurer le meilleur service possible.

A partir de midi, de nombreuses routes seront fermées pour permettre au convoi présidentiel de se déplacer facilement. Des conditions difficiles pour les automobilistes israéliens à quelques jours des fêtes de Pessah, alors qu’ils sont nombreux à faire leurs derniers achats pour le Seder.