Le centre habad d’ Ho-Chi-Minh-Ville a récemment déménagé dans de nouveaux locaux deux fois plus grands que les précédents trop exigus pour y mener ses activités. Et ce, afin de disposer de la place suffisante pour y accueillir les Juifs de plus en plus nombreux à venir au Vietnam afin de profiter du développement économique local ou de ses belles plages.

 

 
Pour le moment, seulement un peu plus de cent Juifs résident de manière permanente dans l’ ancienne Saigon, ville qui compte près de 12 millions d’ habitants (banlieues comprises). Mais
en raison de l’ afflux des touristes et des hommes d’ affaires, le chaliah habad en poste sur place, Rav Menahem Hartman et son épouse, reçoivent quasiment à chaque shabbat entre cinquante et soixante invités. Le nouveau centre, qui occupe
trois étages sur une superficie de plus de 3.000 mètres carrés, est implanté dans le premier district, le quartier le plus peuplé de la ville.
 
Au premier étage, se trouvent la cuisine et une grande salle à manger capable, désormais, d’ accueillir de nombreux visiteurs tandis qu’ au deuxième, une bibliothèque juive donne accès à un
millier d’ ouvrages rédigés en hébreu, anglais, espagnol ou yiddish. Selon les Hartman, qui ont pris leurs fonctions à Ho-Chi-Minh Ville en 2006, grâce à cet espace désormais disponible, la bibliothèque devrait s’ agrandir peu à peu. Six bambins fréquentent le jardin d’ enfants situé, lui, au troisième étage du bâtiment. Et, selon Rav Hartman, quinze élèves sont inscrits à l’ école habad locale. Ce qui représenterait, à l’entendre, la totalité des enfants juifs en âge d’ aller à l’ école et vivant sur place. Toujours selon lui, un tel succès est notamment dû au fait qu’ au Vietnam, les immigrants se sentent perçus comme des outsiders. « Même mes enfants qui grandissent ici
et qui parlent le vietnamien sont considérés comme des étrangers », souligne Rav Hartman. l

Catherine Garson en partenariat avec Actualité Juive