Il faisait un froid polaire dimanche à Paris lors de la manifestatc
tion organisée par le CRIF pour
soutenir « l’action d’auto-défense
d’Israël » et célébrer « la mémoire
des victimes israéliennes du Hamas ». Mais l’impression de cohésion qui se dégageait de cette démonstration de solidarité à laquelle
s’étaient jointes les principales institutions juives a réchauffé le coeur
de tous les manifestants. Ils étaient
ainsi environ 12 000 à s’être réunis
entre le Rond Point des Champs-
Elysées, et l’ambassade d’Israël. Un
joli succès pour les organisateurs,
qui ont réussi l’exploit de mettre
sur pied une démonstration de soutien de cette ampleur au dernier
moment, qui plus est, en pleines
vacances scolaires.
Agitant des petits drapeaux bleu et
blanc, les participants ont écouté
les principaux responsables de la
communauté rappeler la nécessité
et l’importance de soutenir l’État
d’Israël en lutte pour porter un
coup décisif aux Islamistes du Hamas. À la tribune, on reconnaissait
le nouveau grand rabbin de France,
Gilles Bernheim, celui de Paris,
David Messas, le président du CRIF,
Richard Prasquier, le président du
Consistoire Joël Mergui, Meyer Habib et Ariel Goldmann, vice-présidc
dents du CRIF, le président d’AMI
Gil Taïeb, ainsi que le député du 16è
arrondissement Claude Goasguen.
Pour sa première apparition officielle en tant que grand rabbin de
France, Gilles Bernheim a rappelé
que « notre première pensée est
pour le soldat Guilad Shalit dont le
quotidien est difficile à imaginer ».
« Israël se bat uniquement pour la
liberté et la survie de son peuple,
il n’y a aucune volonté de détruire
un autre peuple », a-t-il ajouté. « Il
est fondamental qu’en France, les
relations entre Juifs et Musulmans
soient des relations de qualité et de
confiance ». Un message qui traduit
la crainte de voir, une nouvelle
fois, les affrontements au Moyen-
Orient provoquer des agressions
contre la communauté juive. Les
différents responsables communautaires se sont d’ailleurs tous
efforcés de rappeler à quel point les
Juifs de France avaient toute légitimité pour affirmer leur soutien à
un État d’Israël engagé dans une
opération défensive.
Si l’ambiance était marquée par
l’émotion, la foule ne cachait cependant pas son inquiétude pour
les soldats et les habitants menacés par les tirs de roquettes. Par
ailleurs, si l’on notait la présence
de quelques personnalités non juives
ou encore d’une délégation
d’Arméniens, rien ne pouvait faire
oublier aux manifestants qu’ils sont
encore bien seuls à soutenir Tsahal.
Certes, il est difficile de mobiliser
l’opinion publique derrière un pays
engagé dans une campagne militaire, fût-elle juste. Certes, dimanche, l’opération Plomb durci semblait se dérouler sans anicroches
majeurs et la supériorité militaire
de Tsahal est évidente, ce qui n’est
pas de nature à provoquer un sentiment de danger existentiel. Mais
tout de même, en dehors de la communauté juive, personne en France
n’affiche un soutien franc et massif
à l’État d’Israël dans sa lutte contre
le Hamas. Ce qui est bien regrettable.
Le rassemblement s’est dispersé
dans le calme et sans qu’aucune provocation d’éléments propalestiniens
n’ait été à déplorer.
Une délégation emmenée par le
président du CRIF, Richard Prasquier, a alors été reçue par l’ambassadeur d’Israël. Ce fut, pour
Daniel Shek, l’occasion de rappeler
devant les caméras de télévision
que « s’il y a beaucoup de victimes
côté palestinien, la majorité écrasante d’entre-elles, plus de 80 %,
sont des hommes qui ont choisi les
armes et qui sont donc des cibles
tout à fait légitimes pour des opérations militaires ».
S. G.
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