L’union Fatah-Hamas, scellée en juin dernier, semble déjà toucher à sa fin. Personne ne s’en étonnera, même si Abbas avait déclaré à l’époque que c’était "la fin de la division au sein du 'peuple' palestinien".

Mahmoud Abbas envisage sérieusement de rompre l’alliance conclue entre les deux organisations terroristes et de suspendre l’application du traité de réconciliation qui les unissait.
 
Il a fait part de ses intentions au cours d’une conférence de presse qu’il a donnée au Caire avant la  réunion des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe.
 
Le chef de l’Autorité palestinienne a dénoncé les pratiques du Hamas pendant l’opération de Tsahal dans la bande de Gaza, lui reprochant notamment la mise à mort de 120 Palestiniens. Il a ajouté que le Hamas ne paraissait pas souhaiter prendre part aux discussions du Caire dans le cadre d’une délégation palestinienne unique.
 
Pour le moment, précise-t-on au sein de l’AP, il ne serait pas question d’une réelle rupture mais plutôt d’un arrêt provisoire des contacts entre les représentants des deux groupes.  Dans l’entourage d’Abbas à Ramallah, on craint surtout que le Hamas ne prenne le contrôle de la Judée-Samarie, comme il l’a fait dans la bande de Gaza, et ne s’empare du pouvoir.