Le comité ministériel de privatisation a approuvé le début du processus de privatisation des installations portuaires d’Eilat, ce lundi. Le comité, présidé par le ministre des Finances Yuval Steinitz, a décidé d’approuver la vente des actions du gouvernement dans le port à un investisseur privé israélien ou étranger.
Situé à l’extrême sud de l’État d’Israël, aux portes du désert du Néguev et au bord du golfe d’Aqaba, entre l’Égypte et la Jordanie, la ville d’Eilat est idéalement placée.
La ville d’Eilat est aussi très appréciée pour son climat et son ensoleillement exceptionnel. Elle est reconnue comme étant une station pleine de gaieté, idéale pour la plongée sous-marine et pour ses excursions dans le désert du Néguev mais aussi sur la mer Rouge. La proximité de son port des frontières des États voisins permet de se rendre en Égypte ou en Jordanie. Ce port garantit à lui seul près de 30% des échanges commerciaux maritimes.
Le port d’Eilat est le seul port israélien sur la Mer rouge, situé à l’extrémité nord du Golfe d’Aqaba. Il a une importance économique et stratégique significative. Le port d’Eilat a été ouvert en 1957 et est aujourd’hui principalement utilisé pour commercer avec des pays de l’Extrême-Orient. Il est possible depuis celui-ci de passer à l’océan Indien sans devoir transiter par le Canal de Suez.
En d’autres termes, le port d’Eilat est ainsi devenu une véritable plate-forme incontournable pour tout échange économique par voie maritime.
La privatisation est devenue depuis la moitié des années 90 un concept global dans le monde portuaire. Ce phénomène s’est progressivement développé, sous l’influence de la mondialisation et suite aux exigences des institutions internationales, ces dernières voulant que les fonds, déjà rares, soient investis dans des projets prioritaires comme l’infrastructure, le transport ou les routes. Du côté des pouvoirs publics et par le biais du ministère des Transports, on soutient mordicus cette démarche, plaidant pour une mise en concession de tous les ports commerciaux israéliens.
Israël, comme tous les autres pays du monde, doit faire face au challenge de la globalisation, c’est pourquoi le gouvernement veut privatiser ce port stratégique dont l’Etat est propriétaire de la terre et de l’infrastructure à une compagnie privée. Pour le gouvernement, la privatisation des infrastructures du port d’Eilat –le terrain restant propriété de l’État- sera un pas important franchi le processus de privatisation des enceintes portuaires.
Dans un premier temps, les outillages, terminaux, grues… seront vendus aux entreprises privées, afin de rendre le port plus autonome. Le détachement du personnel et la modification de leur statut viendront ensuite, une commission nationale et des cabinets d’expertise devant encore se pencher sur cette question. Les entreprises seront ensuite aidées par l’intermédiaire de fonds prélevés sur les recettes du port.
Ftouh Souhail – JSSNews