En dépit du succès de leurs productions sur tous les théâtres d’opérations, celles-ci, plombées par 500 millions de dollars de dettes, peinent à atteindre l’équilibre financier.


D’où l’idée – récurrente – de privatiser ce consortium. Un nouveau plan de privatisation (le dixième depuis la création de la société en 1933) sera donc soumis au gouvernement et au Comité des finances de la Knesset courant mars 2012 et un appel d’offres sera publié à la fin de l’année pour vendre l’entreprise en une seule unité. Parmi les repreneurs potentiels : Elbit Systems (électronique), le groupe Samy Katsav SK (radars), et Plasan Sasa (alliages et blindage, propriété du kibboutz Sassa). Deux acteurs importants – IAI (Industries aérospatiales israéliennes) et Refael (Systèmes de défense) – étant propriété de l’État ne seront pas autorisés à soumissionner. Les conditions de la privatisation prévoient l’annulation par l’État d’un milliard de shekels de dettes. Pour que la transition se fasse au mieux, la Commission des Finances de la Knesset vient d’autoriser un prêt de 300 millions de shekels aux IMI : 150 au titre d'avance du ministère de la Défense pour un prochain achat de munitions, et 150 pour financer le plan social jugé nécessaire. À ce propos, la Histadrout aurait ainsi négocié le départ en retraite volontaire de 950 employés, la garantie de l’emploi pour 1 050 salariés, et l’assurance qu’en cas de licenciements futurs, les prochains patrons d’IMI devraient dédommager chaque employé à hauteur d’un million de shekels… « Au cours des discussions, nous avons cherché à répartir équitablement le coût de la privatisation entre le ministère des Finances et celui de la Défense » a confié le député Shay Hermesh (Kadima), qui a suivi les travaux préparatoires de la commission parlementaire chargée de cette privatisation. « Le prêt de 300 millions de shekels que nous venons de consentir mettra fin à la mauvaise habitude prise par l’État de couvrir, à chaque fin de mois, les salaires dus par IMI… » Quant aux conséquences que cette privatisation annoncée pourrait avoir sur la sécurité globale d’Israël, le ministère de la Défense a tenu à faire savoir qu’il garderait sous son contrôle les départements les plus sensibles d’IMI. Par David Jortner,en partenariat avec Hamodia.fr