Les derniers événements en Syrie suscitent de plus en plus d’émotion dans le monde. Mais vont-ils provoquer, comme certains le pensent et l'espèrent, une intervention militaire des Etats-Unis, qui ont reconnu publiquement que le régime de Bachar el Assad possédait des armes chimiques ?


Il est encore difficile, à l’heure actuelle, de prévoir comment les choses vont évoluer. Toutefois, le secrétaire d’Etat US John Kerry a déclaré lundi soir, au cours d’une conférence de presse, que les preuves recueillies sur place étaient suffisantes pour permettre d’affirmer qu’une attaque chimique avait été perpétrée près de Damas.

Dans l’opposition américaine, des voix se font entendre en faveur d’une opération militaire. C’est le cas notamment du sénateur républicain John McCain, ancien candidat à la présidence. Il a estimé que les USA devaient réagir rapidement et sérieusement à l’attaque chimique de la semaine dernière en Syrie. Il a ajouté que « si Washington n’agissait pas, elle risquait de perdre toute crédibilité dans le monde, si tant est qu’elle existe encore ».

La Russie, de son côté, toujours alliée de la Syrie, continue de mettre en garde les puissances occidentales contre une telle intervention : le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov l’a exprimé dans une conférence de presse à Moscou, ajoutant qu’une action militaire ne ferait qu’aggraver la guerre civile au lieu d’y mettre un terme.

Quant au président russe Vladimir Poutine, il a prétendu, dans un entretien téléphonique avec le Premier ministre britannique David Cameron, qu’il n’existait encore aucune preuve attestant que le régime d’Assad avait utilisé des armes chimiques contre les rebelles.