Les problèmes de viande cachère en Pologne ne sont peut-être pas aussi critiques qu’on le pensait au départ. La loi votée au Parlement interdit l’abattage rituel mais si l’on en croit le grand rabbin de Pologne, des solutions seraient envisageables.

Pour rappel, le projet de loi visant à rétablir légalement la pratique de la Cheh’ita, interdite en Pologne depuis le début de l’année, a été rejetée par les députés de la Diète polonaise.
 
Le grand rabbin de Pologne Michael Schudrich, interviewé par Aroutz Sheva en hébreu, a reconnu que « le statut de la Cheh’ita n’était pas très claire ». Et d’expliquer : « D’un côté, la Constitution polonaise accorde la liberté de culte à ses citoyens et dans ce cadre, nous avons donc le droit de pratiquer la Cheh’ita. Mais d’un autre côté, une législation impose l’étourdissement de la bête avant l’abattage ».
 
Pour le Rav Schudrich, ce n’est pas l’antisémitisme qui a motivé l’interdiction de la Cheh'ita mais plutôt une ignorance du processus de l’abattage. C’est cette incompréhension et les mensonges proférés, selon lesquels l’animal risque de souffrir, qui ont incité les parlementaires polonais à s’opposer à la Cheh’ita.
 
Les dirigeants de la communauté juive n’ont pas baissé les bras et attendent de nouvelles directives des autorités qui pourraient leur être plus favorables. Ils ont déjà eu une série d’entretiens avec les représentants des pouvoirs publics, en compagnie d’imams musulmans.

Mais, comme le précise le Rav Schudrich, la procédure est longue et complexe. Toutefois, il garde l’espoir de voir le problème réglé d’ici quelques mois.
 
Pour le moment, rassure le Rav Schudrich, il reste suffisamment de viande dans les entrepôts. « S’il arrive que nous manquions de viande, je refuse d’en importer de l’étranger puisque notre Constitution nous permet de pratiquer la Cheh’ita. Je suis sûr que si la question se pose à un moment ou à un autre, nous trouverons une solution ».