Une reporter de la télévision israélienne a été injuriée dans la rue à Paris au moment où elle s’apprêtait à démarrer son intervention devant les caméras.

Miri Michaeli Schwartz, correspondante en Europe de la dixième chaîne, Aroutz Esser, venait d’Angleterre et devait se rendre dans les Alpes pour un reportage sur le crash de l’avion de la compagnie Germanwings.
 
Un homme, dont on ne voit pas le visage dans la vidéo qui a été prise, reconnaît les lettres hébraïques sur son micro. Il appelle alors ses amis et ils se mettent à importuner la jeune femme.
 
« Ce qui a suivi était encore plus stressant, a raconté la journaliste israélienne. Ils m’ont encerclée, ils étaient quatre ou cinq, et se sont mis à m’insulter, revenant souvent sur le mot ‘juive’ ». Et de poursuivre : « Trois semaines après cet incident, mes mains tremblent encore lorsque je me souviens des termes qu’ils ont employés ».
 
« Je me trouvais dans la rue, sans déranger personne, a-t-elle encore indiqué, et je me vois abreuvée d’insultes, accompagnées de gestes agressifs, et de menaces. J’ai alors regardé autour de moi et j’ai vu que la rue était pleine de monde qui regardait ce qui se passait sans intervenir. Une personne a même filmé la scène avec son smartphone mais personne n’est venu m’aider. Lorsque j’ai senti que j’étais sérieusement menacée, j’ai couru vers la station de train où se trouvaient des soldats en faction. A ce moment là seulement, on m’a laissé tranquille ».
 
La jeune femme a décidé de diffuser la vidéo sur sa page Facebook. Au départ, elle ne pensait pas publier ces images mais lorsqu’elle a pris connaissance des derniers chiffres sur l’antisémitisme, elle a décidé de le faire. « On peut, il est vrai, se déplacer dans Paris sans accroc. Mais si vous portez une kippa, un Maguen David ou un micro portant les mots Aroutz 10 en hébreu, vous comprendrez vite que la situation est plus complexe ».