Le président iranien est en visite officielle au Caire. C’est la première fois qu’un dirigeant iranien se rend en Egypte depuis plus de trente ans. Mahmoud Ahmadinejad a effectué ce voyage pour assister, mercredi et jeudi, au 12e sommet de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI).

La presse est unanime pour qualifier cette visite d’historique. Ahmadinejad, accueilli chaleureusement à sa descente d’avion par son homologue égyptien Mohamed Morsi, espère normaliser les relations entre les deux pays qui étaient en froid depuis de longues années. 
 
L’objectif du président iranien est clair : il voudrait notamment créer des liens entre Téhéran et le Caire pour forger une alliance contre Israël et soutenir la lutte des Palestiniens.
 
C’est la troisième fois que Morsi et Ahmadinejad se rencontrent. Les deux hommes ont des problèmes en commun : leur pouvoir est déstabilisé par une opposition croissante dans leur pays.
 
Cette rencontre est sans aucun doute l’un des résultats du fameux « printemps arabe » qui, au lieu d’apporter plus de démocratie dans certains régimes, n’a fait finalement que renforcer le pouvoir de l’islam militant. 
 
Mais on ne peut pas encore dire que l’ère de la réconciliation est arrivée. Un incident a prouvé que l’écart est encore grand entre les deux Etats : un haut dignitaire religieux égyptien a pris à partie Ahmadinejad, lors de sa conférence de presse avec le président égyptien, pour dénoncer le traitement discriminatoire infligé aux Sunnites par les autorités iraniennes.