Le groupe pro-palestinien turc IHH envisage de lancer une nouvelle « flottille de la paix » pour soutenir les Palestiniens de Gaza et « mettre fin au blocus ». Une initiative dénoncée par Israël qui rappelle que la Turquie est autorisée à faire passer régulièrement des marchandises au profit de la population de la région.

Les organisateurs de cette expédition, qui comptent parmi eux le militant israélien d’extrême gauche Dror Feiler, ont réuni ce mardi une conférence de presse à Istanbul pour annoncer que la flottille prendrait son départ au mois de décembre prochain.
 
Aucune date précise n’a pour le moment été avancée et on ignore également combien de bateaux y participeront. En revanche, on sait déjà plus ou moins que l’IHH agira en collaboration avec des groupes de gauche pro-palestiniens de dix Etats dont la Grèce, la Norvège, et la Suède. 
 
Israël a immédiatement réagi en indiquant que ce projet n’était rien d’autre qu’une nouvelle provocation. Et d’ajouter : « Cela n’a rien à voir avec les droits de l’homme ou avec une quelconque assistance humanitaire. Ils ne cherchent qu’à poursuivre le conflit ».
 
Il faut préciser dans ce contexte qu’Israël permet au gouvernement turc et à des organisations d’aide humanitaire de ce pays de faire passer régulièrement des marchandises dans la bande de Gaza par les postes de transit. On comprend donc que le gouvernement israélien réagisse avec une telle indignation au projet de cette nouvelle flottille qui n’est, pour lui, qu’un moyen de propagande destiné à inciter l’opinion publique à condamner Israël.
 
Rappelons qu’en mai 2010, une flottille transportant des activistes turcs pro-palestiniens avait été interceptée par la Marine israélienne. Les soldats, montés sur le bateau arraisonné, avaient été attaqués brutalement par de nombreux passagers. Les affrontements avaient fait des blessés parmi les forces israéliennes et plusieurs morts chez les militants turcs.
 
Alors que tout prouvait que les militaires israéliens avaient agi en état de légitime défense, le gouvernement israélien, sous la pression du président américain Obama, avait finalement accepté d’indemniser les familles des tués turcs et avait présenté ses excuses à Ankara pour ce grave incident.