Malgré les preuves de bonne volonté manifestes du chef du gouvernement israélien, qui a cédé aux instances du président américain, le Premier ministre turc a encore des difficultés à se montrer conciliant avec Israël.
Erdogan n’a pas réellement changé de ton mais il a accepté l’appel téléphonique et les excuses présentées vendredi dernier par Binyamin Netanyahou, à la demande du président Obama.
Le chef du gouvernement turc va devoir malgré tout modifier son attitude, ne serait-ce que parce qu’il est conscient de la nécessité de maintenir de bonnes relations avec les Etats-Unis et avec l’Otan vu les graves menaces qui pèsent sur la région, provenant essentiellement de la Syrie et de l’Iran.
Ankara avait posé trois conditions à la normalisation avec Israël. Elle exigeait en premier lieu des excuses pour les affrontements sur le Mavi Marmara (bien qu’il ait été clairement prouvé que les soldats israéliens montés sur le bateau, au moment de la Flottille pour Gaza, avaient agi en état de légitime défense).
Elle demandait ensuite le versement de dommages et intérêts aux familles des neuf morts (qui étaient des militants pro-palestiniens). Et troisième condition : elle réclamait « la levée du blocus sur Gaza ».
Comme on peut l’imaginer, il est difficile pour Israël de satisfaire toutes ces revendications qui sont pour le moins excessives, malgré son désir d’accéder à la demande d’Obama et de pouvoir ainsi être en mesure d’affronter plus aisément les dangers qui s’annoncent.
Il faut dire cependant que la Turquie n’est pas un pays hostile à Israël. Jusqu’à la crise, les Israéliens étaient très nombreux à y passer leurs vacances et la population locale est plutôt amicale. Cela permettra peut-être de faciliter les choses …