Yaël Re'em-Matzpun, 39 ans, vit avec son mari et ses quatre enfants dans la petite localité israélienne de Sdé Avraham, à proximité de la frontière égyptienne. Au milieu de la nuit, elle a entendu du bruit et a vite compris qu’un terroriste s’était introduit dans sa maison.

« J’étais réveillée, a-t-elle raconté aux médias israéliens, et j’ai vu en face de moi un Arabe qui venait d’entrer dans ma chambre à coucher, où deux de mes enfants dormaient dans mon lit ».
 
Le terroriste a ordonné à Yaël de sortir de la pièce et de s’allonger sur le sol. Mais elle n’a pas perdu son sang froid. Se souvenant du terrible drame d’Itamar, elle a décidé de lutter contre son assaillant qui était armé d’un couteau. « A un moment donné, il s’est écarté et a lancé dans ma direction tous les objets qui se trouvaient sous sa main ».
 
Yaël poursuit son récit : « J’ai éloigné mes enfants, et j’ai ensuite saisi une cloche pour alerter les voisins. Le terroriste a pris peur et est entré précipitamment dans la salle de bains ». Yaël l’a alors enfermé. « Je voulais appeler à l’aide, téléphoner à mon mari ou à mon voisin, pour qu’on me vienne en aide. J’étais couverte de sang. Je me suis alors aperçu que mon agresseur s’était échappé par la fenêtre. Mon voisin est arrivé avec son arme et ensuite, tout le monde se trouvait déjà sur place ». C’était pour Yaël la fin du cauchemar.
 
Yaël est très fière de ses deux grandes filles, qui n’ont paniqué à aucun moment et ont su garder leur sang froid : « Elles disent que je suis une héroïne mais ce sont elles qui sont les vraies héroïnes dans cette histoire ».
 
Le terroriste n’est pas allé très loin et a été abattu par Tsahal. Surpris par l’armée, il n’a pas répondu aux sommations des soldats qui ont dû tirer pour le neutraliser. Il s’avère qu’il a pénétré dans la région depuis la bande de Gaza.