Un Palestinien a poignardé à mort une famille israélienne toute entière dans la nuit de vendredi à samedi. Un enfant de 11 ans, un autre de 3 ans et un bébé figurent parmi les victimes. Le terroriste a pris la fuite.

"Cette nuit, un terroriste s'est introduit dans une habitation privée de la localité d'Itamar et a assassiné cinq personnes, trois enfants dont un bébé et leurs deux parents, a déclaré un porte-parole militaire.

Ehud Barak, ministre israélien de la Défense, a promis de recourir à "tous les moyens nécessaires pour mettre la main sur les responsables".

Des barrages routiers ont été mis en place et les forces israéliennes sont à la recherche de leur agresseur près de Naplouse.

Aucune revendication n'a été formulée, mais le Hamas qui contrôle la bande de Gaza avait auparavant apporté son "plein soutien" à tout acte hostile aux israéliens vivant en Judée-Samarie.

L'agression de ce samedi 12 mars est la plus meurtrière depuis plusieurs mois. Celle-ci a été commise en plein shabbat.

Depuis plusieurs semaines, les restrictions de déplacements avaient auparavant été allégées pour les biens et les citoyens palestiniens de Judée-Samarie, où l'armée israélienne s'était faite plus discrète au profit des forces de l'ordre palestiniennes.

Le mode opératoire du terroriste rappelle de tristes souvenirs dans la conscience collective israélienne. Une agression similaire s'était en effet produite en 2002 lorsqu'un homme muni d'une arme à feu avait fait irruption dans une maison et avait abattu les quatre membres d'une famille et un voisin.

Ce drame intervient alors même qu’une source israélienne fait état d'une nouvelle approche graduelle de l'Etat juif pour sortir le processus de paix de l'impasse.

Dans une interview publiée par le Wall Street Journal, Ehud Barak avait évoqué un plan visant à accorder aux Palestiniens un Etat aux frontières provisoires, hypothèse que les intéressés rejettent.