Une autorité de régulation de l’Etat de New York a mis en cause une grande banque londonienne, lui reprochant d’avoir fait fi des sanctions contre l’Iran.
Elle prétend en effet que la Standard Chartered a dissimulé, depuis dix ans, près de 60 000 transactions avec des clients iraniens, dont la banque centrale d’Iran, pour un montant global de 250 milliard de dollars.
La direction de la Standard Chartered dément formellement ces allégations. Dans un communiqué publié dès mardi matin, la porte-parole de la banque, Annemarie Durbin, a affirmé que « le groupe réfutait fermement la position ou la description des faits telle qu’elle s’est exposée dans l’injonction émise par le DFS », à savoir le Département des Services Financiers de New York.
Les pressions financières sur l’Iran sont considérées comme un moyen de dissuasion non négligeable contre le régime islamiste qui développe son programme nucléaire et menace toute la planète. Le Congrès américain a d’ailleurs voté la semaine dernière une nouvelle loi alourdissant encore les sanctions contre Téhéran en visant plus particulièrement, cette fois, le domaine de l’énergie, des banques et du trafic maritime.
De son côté, le général Mohammad-Ali Jafari, commandant des Gardiens de la révolution, a estimé que la « guerre soft » menée contre son pays constituait le plus grand danger, ajoutant même que « l’Iran traversait une période décisive ». Il faisait allusion notamment aux mesures économiques prises contre Téhéran ainsi qu’à l’espionnage, aux virus informatiques et à d’autres moyens visant à déstabiliser le régime des Ayatollahs.