Une action en justice sera sans doute intentée contre la députée arabe Hanin Zoabi, du parti Balad: c’est ce que recommande la police après une enquête de plusieurs semaines qui a permis de recueillir suffisamment d’éléments pour l’inculper. Il ne reste plus qu’à obtenir l’accord du conseiller juridique du gouvernement qui doit pour cela lever son immunité parlementaire.
Zoabi a multiplié ces derniers temps les provocations et les menaces. Et pour finir, elle s’est rendue au Qatar la semaine dernière en compagnie de deux collègues du même parti, sans autorisation, afin d’y rencontrer Azmi Bishara, poursuivi pour trahison en Israël, et accorder des interviews à la chaine télévisée Al Jazeera.
On se souvient qu’au moment de l’enlèvement et de l’assassinat des trois adolescents Eyal Yifrah, Naphtali Frankel et Guil-Ad Shaer HY'D, Zoabi n’avait pas hésité à déclarer que les meurtriers n’étaient pas des terroristes. Lors de son audition au tribunal de Nazareth, la députée a émis des propos insultants à l’encontre de policiers.
Zoabi devrait être poursuivie pour incitation à la violence, menaces et insultes de fonctionnaires. Après avoir refusé dans un premier temps de se présenter devant les juges, elle a fait l’objet d’un avertissement et a préféré obtempérer.
Mais toutes ces mesures ne pourront être prises que si le conseiller juridique du gouvernement Yehouda Weinstein donne son accord, étant donné qu’il s’agit d’une députée qui jouit normalement d’une immunité parlementaire.
Malgré tout cela, Zoabi ne se démonte pas et reste tout aussi agressive. Elle a réagi à cette procédure en prétendant que si elle était jugée, elle ferait en sorte que son procès prenne une tournure politique.