Une copie du Tanakh, éditée il y a 350 ans, vient de rejoindre son « double » dans le département des livres rares de l’université de Haïfa. Cette histoire incroyable a été relatée par le Jewish Press. (Photo Université de Haïfa)
Le volume a été offert récemment par un producteur de film connu, Micha Shagrir. Lorsque Shagrir a informé la direction de la bibliothèque qu’il voulait faire don d’un livre vieux de 350 ans, celle-ci s’est bien entendu réjouie de cette initiative. Mais elle ne s’attendait certainement pas à ce qu’il soit quasiment identique à l’ouvrage qu’elle possédait déjà.
Ils ont tous deux été imprimés en 1677 par un théologien, David Codil, mais ils diffèrent par leur taille. Celui qui se trouvait déjà à l’université est assez étroit alors que la nouvelle copie est plus large et comprend des marges dans lesquelles on trouve des annotations ajoutées par une dizaine de lecteurs au cours du 17e et du 18e siècle.
Shagrir, qui est décédé le mois dernier à l’âge de 77 ans, avait raconté à ses amis comment il avait retrouvé cette pièce rare. C’était en 1977. Le président égyptien Sadate venait de se rendre en Israël et s’apprêtait à conclure un traité de paix avec les dirigeants israéliens.
Shagrir avait alors effectué secrètement un voyage en Egypte avec quelques camarades. Déambulant dans les rues du Caire, il était entré dans une boutique qui vendait des livres anciens. Le propriétaire était un arménien qui avait apprécié le film que Shagrir venait de réaliser sur le génocide de son peuple.
Pour le remercier, il lui avait confié un paquet en lui demandant de ne l’ouvrir qu’après son retour en Israël. C’était la copie dont nous parlons qui a enfin retrouvé son « double » dans la bibliothèque de l’université de Haïfa.