Les medias reparlent des méfaits d’une secte religieuse où les élèves seraient soumises à un traitement très dur, vivant dans des conditions précaires et rapportant ensuite leur salaire, quand elles travaillent, au directeur.

L’affaire n’est pas nouvelle: déjà en 2011, plusieurs rabbanim du monde orthodoxe, avec à leur tête le Rav Ovadia Yossef zts’l et le Rav Eliachiv zts’l, avaient signé une lettre particulièrement virulente contre Aaron Ramati, de Jérusalem, directeur de ce séminaire fonctionnant comme une ‘secte dangereuse’.   

Ce que l’on apprend à présent de plusieurs témoignages, c’est que les jeunes filles sont coupées totalement de leur famille, n’étant plus autorisées à parler à leurs parents. Une mère a raconté dimanche sur la seconde chaîne de la télévision israélienne qu’elle n’avait pas vu sa fille depuis un an. « J’ai fait de nombreuses tentatives mais elle m’a dit que j’étais le ‘Yetser Hara’ (mauvais penchant) et a posé comme conditions de nos retrouvailles que je vienne présenter mes excuses à Aaron Ramati ».

Des parents excédés ont décidé de manifester. Ils se rassembleront mardi soir devant le séminaire et réclameront que Ramati « libère les jeunes filles ». Ils demanderont également que la police ouvre une enquête et interroge Ramati sur le fonctionnement de son séminaire. Ramati, de son côté, reste serein : il affirme qu’aucune limite n’est imposée à ses élèves et que tout est inventé de toutes pièces. Il a précisé qu’il s’agissait de « grandes filles, âgées de 25 ans ».