Fondé par les descendants d’un déporté juif en Sibérie, un nouveau restaurant cacher a ouvert ses portes à Novossibirsk.
En 1949, Moshe Vishedsky, un ‘hassid ‘habad, était condamné par la « justice » soviétique à dix ans de déportation en Sibérie pour ses activités en matière d’éducation juive. Comme la plupart des détenus des camps staliniens, celui-ci dut vivre dans des conditions extrêmement difficiles en ne recevant qu’une maigre ration de pain dur et de soupe diluée.
Il aurait donc eu du mal à s’imaginer que son petit-fils, Zalman Zaklos, le représentant officiel du mouvement ‘habad depuis quinze ans dans la capitale de la Sibérie, Novossibirsk, ouvrirait, avec sa femme Myriam, un restaurant cacher assez luxueux dans cette même capitale. « Je tire l’inspiration pour ma mission de mon grand-père qui a tant souffert ici au goulag, explique celui qui sert aussi de grand rabbin pour cette cité… Le froid est si terrible que les autochtones disent que si vous voulez vous réchauffer, il faut vous mettre dans un congélateur ! ».
Les 20.000 juifs locaux, dont un quart environ participe à la vie juive organisée, possèdent depuis 2013 un grand centre communautaire qui abrite une synagogue, une salle des fêtes, une piscine, plusieurs bains rituels et désormais… un restaurant dénommé « Café Jérusalem ». « Il est important pour ceux qui habitent ici d’avoir un restaurant juif décent où ils peuvent rencontrer d’autres juifs, précise le rabbin Zaklos. Ils peuvent voir qu’ils ne sont pas seuls à re-specter la tradition juive ».
A noter enfin que le « Café Jerusalem » est un restaurant de viande dont les prix sont tout à fait compétitifs grâce à des subventions provenant du Centre communautaire local. Ce, pour qu’il soit accessible à tous, quels que soient leurs moyens.
En partenariat avec Actualité Juive