L’histoire se passe au Zimbabwe il y a quelques jours. Moshe Silberhaft, le leader spirituel de la Congrégation des Juifs d’Afrique, plus connu sous le nom du « rabbin voyageur » était en visite auprès des 190 juifs isolés dans la ville de Harare. En effet, il a l’habitude de faire une tournée avant Pessah pour distribuer du vin et des matsot. C’est en se rendant de la synagogue ashkenaze à la synagogue sépharade, samedi dernier, qu’il a été attaqué par des abeilles tueuses.


Accompagné par le hazan de la synagogue ashkenaze, Yosi Kabli, le rabbin raconte « elles ont soudain surgi sur nous de nulle part et ont tourné autour de nos têtes et de nos oreilles. On ne les a même pas entendues venir. » La ruche se trouvait en fait sous un poteau de bois devant le quel les deux juifs passaient.

Après avoir été piqué à plusieurs reprises, les deux hommes ont couru et frappé aux fenêtres des voitures qui passaient par là. Mais trop effrayés que les abeilles ne pénètrent dans l’habitacle, les automobilistes n’ont pas voulu ouvrir leur fenêtre. Des passants ont essayé d’aider en pulvérisant sur les abeilles des produits nocifs et en mettant le feu à un pneu pour les éloigner.

Silberhaft et Kabli ont finalement été emmenés dans une clinique privée pour recevoir les premiers soins, de l’adrénaline, de l’oxygène, des antistaminiques, de la cortisone et des analgésiques. Les dards ont du être arrachés un par un par les médecins et les infirmières.

Le rabbin est finalement retourné à Johannesburg avec encore des dards dans la tête, sur les mains et dans les oreilles. Un habitué du Zimbabwe et des pays africains il s’est dit attristé d’avoir raté l’office de chabat. Il a toutefois conclu son aventure en disant que « l’Afrique n’est pas un pays pour les poules mouillées. »