Jimmy Carter n’a jamais ménagé ses critiques et ses attaques verbales à l’encontre de l’Etat juif, œuvrant inlassablement au profit des Palestiniens et accusant Israël de pratiquer l’apartheid. Vu ses positions extrêmes, on se demande pourquoi la faculté de droit de la Yeshiva University a décidé de lui décerner cette année le "International Advocate for Peace Award".  

La faculté de droit Benjamin N. Cardozo lui a remis ce mercredi cette distinction pour le récompenser de ses succès diplomatiques lorsqu’il était président des USA, et parmi eux, la signature du traité de paix entre Israël et l’Egypte.
 
Dénonçant les prises de position hostiles de Carter vis-à-vis d’Israël, des militants pro-israéliens de la communauté juive américaine ont lancé une vaste campagne de protestation pour contester cette décision et rappeler le rôle joué par Carter dans la "diabolisation d’Israël".
 
La décision d'étudiants en droit de la Yeshiva University indigne aussi le professeur de droit Alan Dershowitz, de la prestigieuse université d’Harvard. Il l’a fait savoir clairement dans une déclaration à la presse en disant : « Je ne peux imaginer un pire candidat pour un quelconque prix humanitaire ».
 
Dershowitz a souligné que Carter, auteur d’un livre très controversé intitulé : « Palestine, peace not apartheid », avait encouragé le terrorisme et la violence du Hamas et du Hezbollah.
 
Le quotidien Haaretz indique, pour sa part : « Lors d’une visite à Damas, il (Carter) a déclaré aux médias que les résidents de Gaza étaient maintenus en cage ou en prison, privés de leurs droits humanitaires ».

Cette décision, qui visiblement n’est pas représentative, a provoqué un tollé chez les étudiants de l'établissement opposés à la remise de ce prix. Ils l’ont d’ailleurs qualifiée de honteuse en soulignant que « Carter était un ennemi d’Israël ».
 
Le président de la Yeshiva University Richard Joel n’approuve pas non plus ce geste amical en faveur de Carter et et il a tenté d’apaiser les tensions en publiant un communiqué. Dans son message, il a rappelé qu’il ne s’agissait que d’une initiative privée ne reflétant nullement l’esprit de son établissement.
 
Il a écrit notamment : « La Yeshiva University a le devoir d’œuvrer pour renforcer la sécurité d’Israël ». Et d’ajouter : « La direction accorde à ses élèves la liberté d’expression et de création tout en veillant à préserver sa particularité en tant qu’université juive respectable ».