A priori, les chances d’un candidat orthodoxe de remporter les élections pour la mairie de Tel Aviv-Yaffo semblent plutôt faibles. Pourtant, d’après Nathan Elnathan, représentant du parti Shass au conseil municipal de la ville, les choses pourraient changer. Il a expliqué pourquoi dans une interview accordée à Aroutz Sheva.
Elnathan vient de présenter sa candidature aux élections municipales qui se dérouleront à Tel Aviv, comme dans le reste du pays, le 30 octobre 2018, 21 Heshvan 5779. Il a indiqué : « Il y a encore deux semaines, on estimait que le maire actuel Ron Houldaï, qui occupe cette fonction depuis vingt ans, serait réélu. Mais entretemps, l’un de ses suppléants, Assaf Zamir, a annoncé qu’il briguait le poste et en même temps, la députée (de gauche) Stav Shafir a fait savoir qu’elle était également candidate ».
Et de préciser: “Il y a actuellement six candidats, venant tous de la gauche ou de l’extrême gauche, et cela signifie que les Juifs pratiquants, traditionnalistes ou de droite qui vivent dans la cité ne pourront voter pour aucun d’entre eux ».
Il a encore souligné que ‘40 % de la population de Tel Aviv était soit religieuse, soit orthodoxe soit traditionnaliste et de droite, et que cette partie de l’électorat de la ville ne pourrait s’identifier avec aucun des candidats en lice’.
C’est donc dans ce contexte, a-t-il poursuivi, qu’il a été encouragé par des rabbins et des politiciens à poser sa candidature. « Tout le monde m’a dit que je devais entrer dans la course », a-t-il déclaré. « S’il existe 40 % (d’électeurs) qui n’ont pas d’alternative, face à 60 % avec six candidats, nous avons l’obligation de présenter un candidat face à la gauche ».
Nathan Elnathan estime que Tel Aviv doit connaitre certains changements et reprendre sa place. « Alors qu’elle se souciait avant tout de ses habitants, a-t-il ajouté, elle est devenue un lieu de festivals et de fêtes. Que devient dans tout cela le simple citoyen ? Nous devons la rendre à sa population et comme elle dispose de fonds importants, elle doit les investir dans ses habitants, en mettant l’accent sur ceux des quartiers sud ».