Alors que les funérailles de Moshé Silman ont eu lieu ce dimanche, une deuxième personne s'immole par le feu en Israël. Son état est qualifié de très grave.
La tragédie se répète. Deux jours après le décès de Moshé Silman qui s'était immolé par le feu lors d'une manifestation pour plus de justice sociale, un handicapé a réitéré ce dimanche le même geste à l'entrée de la zone industrielle de la localité de Yehud-Monosohn, une banlieue située à l'est de Tel Aviv.
En criant "je n'en peux plus", l'homme, assis dans un fauteuil roulant, s'est aspergé d'essence et a allumé le feu.
Des passants ont tenté d'éteindre les flammes. L'homme est dans un "état très grave" selon le Maguen David Adom qui l'a transporté à l'hôpital Shiva de Tel Hashomer.
Samedi soir, plus de deux mille Israéliens manifestaient à Tel Aviv en hommage à la mémoire de Moshé Silman.
"Il s'est sacrifié pour que la société comprenne l'impuissance du citoyen face à la tyrannie des autorités", a affirmé un manifestant. "Et nous sommes ici à la fois pour lui rendre hommage et pour continuer la lutte pour une démocratie économique et politique dans l'État d'Israël".
Moshe Silman, 57 ans, est décédé vendredi des suites de ses brûlures. Il a été enterré dimanche à Holon près de Tel Aviv.
"Nous sommes réunis ici aujourd'hui afin de rendre hommage à la mémoire de Moshe Silman, la quatrième personne reliée au mouvement de protestation qui termine sa vie dans des circonstances tragiques. Et aussi pour dire que nous ne renonçons pas, nous allons poursuivre notre lutte commune et nous obtiendrons gain de cause", a ajouté une autre manifestante.
"Nous appelons le gouvernement à revenir à ses valeurs et de réhabiliter le sytème de logement sociaux . Chaque homme en Israël a le droit d'avoir un toit au-dessus de la tête et de vivre dans la dignité".
"Nous sommes tous ce soir des Moshé Silman", ont scandé les participants lors de la manifestation qui est partie de l'endroit où il s'était immolé. Un slogan que la deuxième personne à s'être immolé dimanche, semble avoir pris au pied de la lettre. [Par Danielle Attelan Goldeminc,source guysen.com]