Le site Ynet en anglais fait état de la disparition d’un Israélien de 64 ans d’origine yéménite vivant à Ashkelon qui est retourné dans son pays natal pour retrouver son frère et le faire monter avec lui en Israël.  

Parti le 1er juin d’Israël, il n’a plus donné signe de vie à sa famille. Il a quatre filles: deux d'entre elles vivent en Israël et les deux autres sont établies à Londres.
 
L’homme, qui a fait sa Alya il y a une vingtaine d’années, avait obtenu le statut de « prisonnier de Sion », ayant été incarcéré dans son pays pour avoir déployé un drapeau israélien devant son domicile. Depuis son installation en Israël, il avait effectué plusieurs voyages au Yémen, le dernier en 2013.
 
Au cours de ce séjour, il avait été soupçonné d’espionnage au profit d’Israël et emprisonné pendant trois mois. Il avait été libéré lorsque des rebelles avaient envahi la ville où il se trouvait et fait relâcher tous les détenus.
 
Quand il a décidé en juin dernier de se rendre une nouvelle fois au Yémen pour aller chercher son frère, ses filles ont tenté de le dissuader d’entreprendre ce périple. « Mais il n’a rien voulu entendre, ont-elles raconté au correspondant de Ynet. Ils nous a dit que nous ne devions pas nous inquiéter étant donné qu’il comptait y rester quelques jours seulement ».
 
L’une d’entre elles a ajouté : « Je me fais beaucoup de soucis;  s’il était arrivé, il nous aurait contactés pour nous rassurer. Je crains fort qu’il ait été capturé par ‘l’Etat islamique’ (Daech) ».
 
Lorsqu’il a quitté Israël pour la Jordanie, il comptait poursuivre ensuite son voyage vers le Yémen mais il n’a trouvé aucune correspondance. Le lendemain, il a informé sa famille qu’il avait rencontré trois Saoudiens prêts à l’emmener « gratuitement » vers cette destination.
 
Cette proposition gracieuse n’a fait qu’augmenter l’inquiétude de ses proches. Sa fille a poursuivi son récit, précisant qu’elle s’était ensuite renseignée pour savoir s’il était arrivé mais la réponse a été négative. Elle sait seulement qu’il a quitté la Jordanie…
 
La famille a contacté le ministère israélien des Affaires étrangères. On leur a répondu qu’aucune démarche officielle ne pouvait être engagée étant donné qu’il n’existait pas de relations diplomatiques entre Israël et le Yémen.