D’après plusieurs médias suisses, l’Hôpital des Enfants de Zurich aurait adopté un moratoire sur la circoncision à la suite de la décision de la cour de Cologne condamnant cette pratique religieuse considérée comme « une blessure physique » infligée aux petits garçons.
La direction de l’établissement attend la décision de la commission d’éthique avant d’adopter une position officielle sur la question.
Un autre hôpital suisse envisagerait d’entreprendre la même démarche : il s’agit de l’Hôpital des Enfants de Saint-Gall, où les chirurgiens craindraient même « d’être poursuivis pour blessure corporelle ».
Des craintes qu’on ne comprend pas au CHUV de Lausanne où, rappelle-t-on, « la circoncision est une opération courante pratiquée près de 500 fois chaque année », en soulignant qu’elle est réalisée, dans la plupart des cas, « pour des raisons médicales ». Mais ce qui est en cause, dans cette affaire, ce sont les circoncisions « religieuses ou culturelles ».
La vice-présidente de la Fédération suisse des Communautés israélites (FSCI), Sabine Simkhovitch-Dreyfus, a estimé que la décision prise à Zurich était « inappropriée et exagérée ». Elle s’est par ailleurs étonnée que l’hôpital se soit inspiré d’un verdict prononcé dans un autre pays.