H’ah’am Zeh’aria Barachi était, ce jeudi, le doyen des invités du président de l’Etat d’Israël. Agé de 112 ans, il a gardé l’esprit clair et fait toujours preuve d’une intelligence très vive.
Shimon Pérès a organisé ce jeudi, en compagnie de la ministre des Retraités Lea Ness, une réception en sa résidence de Jérusalem pour les centenaires qui ont apporté leur contribution au développement de l’Etat d’Israël. Ils étaient près d’une centaine à avoir répondu à son invitation.
Dans un entretien avec un journaliste d’Aroutz Shéva en hébreu, l’un d’entre eux, Zeh’aria Barachi, qui est l’homme le plus âgé de tout Israël, a raconté qu’il était né en 1900 au Kurdistan et était monté en Israël en 1936. Il vit aujourd’hui à Jérusalem et passe ses journées à étudier la Tora et à écrire des livres sur le Zohar. Quel est le secret de sa longévité ? Manger des repas très légers.
Le journaliste lui a demandé s’il pensait que la paix régnerait un jour en Israël. Il a répondu : « Je ne crois pas, il n’y a aucune chance. Il n’y a jamais eu de paix entre Essav et Yaakov ! ». Il a toutefois émis le souhait de voir la paix instaurée entre Israël et ses voisins, en soulignant qu’il fallait prier pour être exaucé.
H’ah’am Barachi a fondé une belle famille et il a la joie de voir régulièrement tous ses descendants. Mais deux de ses enfants sont déjà décédés.
L'une de ses petites-filles a écrit sa biographie, indiquant notamment que son grand-père avait fondé, dès son installation en Israël, une organisation visant à conserver les traditions juives très anciennes du Kurdistan.
H’ah’am Barachi, ajoute-t-elle, a travaillé à la municipalité de Jérusalem, dans le département de l’éducation. Et en 1980, il a reçu, avec douze autres personnes, la médaille des « Yakirei Yerouchalayim », à l’occasion du treizième anniversaire de la libération de la capitale, après la guerre des Six Jours. Il a alors été décoré, précise-t-elle, par le président de l’Etat Itshak Navon et le maire de Jérusalem Teddy Kollek.