Lors des récentes élections en Belgique, deux candidats du parti Islam, mouvement politique belge encore inconnu il y a trois mois, ont été élus au conseil de leur commune: l’un à Molenbeek et l’autre à Anderlecht.

Lors d’une interview télévisée, le futur conseiller communal d’Anderlecht, Redouane Ahrouch, n’a pas hésité à déclarer: « Nous sommes des élus islamistes ». Et d’ajouter : « Nous, on se sent vraiment musulmans ».
 
Pendant la campagne électorale, le parti a prôné dans ses tracts « l’éthique en politique » et a présenté ses revendications. Les trois principales sont les suivantes : il demande « des repas Halal dans les cantines, des jours de congés lors des grandes fêtes confessionnelles et l’autorisation du port du foulard à l’école ».
 
Ce n’est pas la première apparition d’un parti islamique : il y a dix ans, était créé le parti Noor qui réclamait, parmi les 40 points de son programme, de « favoriser le mariage dès l’adolescence et la sévérité pour les divorces ».
 
A présent, le nouvel élu Redouane Ahrouch, interviewé par la télévision belge, a déclaré : « Je suis pour la loi islamique (la Charia), ça va prendre des décennies, peut-être un siècle, mais le mouvement est lancé ». 
 
Il a encore ajouté : « Il faut une autre approche pour sensibiliser les gens, leur faire comprendre l’avantage d’avoir des dirigeants islamiques, des lois islamiques. Et puis ça va être tout à fait naturel que finalement, on aboutisse à un Etat islamique, pourquoi pas. » La journaliste a alors réagi en demandant : « En Belgique ? » Et lui de répondre : « En Belgique bien sûr ».
 
Conclusion du reportage TV : « En 2014, le parti Islam espère bien présenter de nombreux candidats aux élections régionales ».