Des Juifs se rendant au cimetière d’Ungvár en Ukraine ont eu la stupéfaction de découvrir que près d’une vingtaine de tombes avaient été fracassées et profanées de façon extrêmement grave.
Ils ont immédiatement alerté les autorités et la police locale et cette dernière a ouvert une enquête pour tenter de retrouver les auteurs de cet acte innommable.
Avant la Shoah, la ville d’Ungvár comptait une grande communauté juive très importante qui servait de centre aux dizaines de petites congrégations vivant dans la région de Transcarpatie. Le Rav Meir Eisenstadt était rabbin de cette communauté au 19e siècle et son livre, Imré Eich, est le premier à avoir été édité dans la ville.
La même année, la nouvelle édition d’un autre ouvrage a également été publié dans la cité : il s’agit du ‘Kitsour Choulh’an Arouh’ du Rav Shlomo Ganzfried qui était l’un des juges rabbiniques d’Ungvár.
Parmi les autres autorités rabbiniques de la ville, on peut citer également le Rav Zvi Mannheimer et le Rav Elimeleh Kahana, assassiné pendant la Shoah, qui a été le dernier à diriger les affaires religieuses de la communauté.
Presque tous les Juifs d’Ungvár ont été massacrés pendant la Seconde Guerre mondiale après la signature du pacte germano-soviétique (traité Molotov-Ribbentrop) qui faisait passer toute la région sous le contrôle de la Hongrie avec l’application des lois antijuives.