Vingt-sept tombes ont été profanées au cimetière juif de Wolfisheim près de Strasbourg, la seconde profanation de tombes israélites dans le Bas-Rhin depuis le début de l'année.
Pierre Lévy, le délégué régional du CRIF qui s'est rendu sur place a évoqué "un spectacle à la fois impressionnant et triste". "C'est un choc pour la communauté juive mais aussi pour tous", a-t-il déclaré au micro de Radio Bleu Alsace.
"Il n'y a aucune inscription, aucune revendication, des stèles ont été renversées et certaines se sont brisées dans leur chute, c'est un travail de saccage méthodique sur toute une zone du cimetière", a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, le Consistoire juif a immédiatement condamné la profanation.
"Les auteurs de ces actes criminels s'en prennent à ce qu'il y a de plus sacré pour la conscience humaine. On peut s'interroger sur le message que d'aucun veulent faire passer par ces profanations à répétition".

Les tombes les plus anciennes

Selon Jean Hermann, un responsable de la communauté juive de Wolfisheim interrogé par l'AFP, le ou les profanateurs ont renversé "les tombes les plus anciennes, dressées verticalement avec des pierres assez faciles à faire tomber". "Ils se seront introduits dans le petit cimetière d'une centaine de tombes en escaladant le mur d'enceinte puisque la porte en est toujours fermée", a-t-il ajouté.
Les tombes profanées se situent toutes au fond du cimetière. Celles plus récentes de défunts de la petite communauté juive n'ont pas été touchées, selon Jean Hermann.
Le cimetière se situe aux abords d'un rue très passante, mais un peu en retrait aux abords d'un champ.
Aucune information n'a été ouverte pour l'instant, selon une source judiciaire qui a indiqué que la profanation a vraisemblablement eu lieu entre dimanche dernier et mercredi matin. [source lefigaro]