Un Juif ukrainien, Israel Repkin, victime d’accusations mensongères qui lui ont coûté des années de prison, vient enfin d’être libéré après une longue détention, a indiqué le Jerusalem Post.
Le quotidien en langue anglaise, qui a relaté les faits, a précisé qu’il avait été inculpé et condamné pour ‘l’attaque d’une femme âgée’ et que ces charges avaient été levées lorsque le principal témoin s’était rétracté en reconnaissant qu’il avait menti.
Le grand rabbin d’Ukraine, Rav Moshé Azman, ajoute le JP, qui a joué un rôle dans la libération d’Israël Repkin, a souligné que le témoin en question était lui-même un suspect dans cette affaire. « Quant aux allégations de la femme agressée qui a prétendu qu’elle avait vu Repkin chez elle en 2006, a-t-il ajouté, il a été prouvé qu’il n’était pas dans le pays à cette époque-là ».
Toujours d’après la même source, le chef de la commission parlementaire ukrainienne des Amis d’Israël, Georg Logvinski, aurait déclaré : « Ils ont attrapé un Juif d’une petite ville, l’ont amené au poste de police et l’ont frappé pour qu’il avoue le crime. Pendant quatre ans et demi, il n’y a pas eu de jugement et le prévenu a fait appel à moi pour que je l’aide, étant donné qu’il était maintenu en détention provisoire dans des conditions difficiles. Je me suis rendu à la prison et je l’ai trouvé dans une situation critique ».
Logvinski aurait ensuite fait part des démarches qu’il a alors entreprises et du rejet de sa requête par le juge. Et de préciser : « Le grand rabbin d’Ukraine est aussi intervenu et la communauté juive l’a rejoint ».
Shimon Briman, écrivain et journaliste, qui est un spécialiste des relations entre Israël et l’Ukraine, a donné au Jerusalem Post des précisions sur cette affaire : « En 2012, Israel Repkin a été accusé d’avoir volé le téléphone d’une vieille dame de près de 90 ans. Bien qu’il se soit avéré, de façon évidente, qu’il ne se trouvait pas dans le pays au moment des faits qui lui étaient reprochés, Repkin a été condamné à une peine de 14 ans de prison ». « A présent, après sa libération, a encore déclaré Briman, la communauté juive la compare à celle de l’officier juif Alfred Dreyfus en France ».