L’Ukraine est peut-être au bord de la guerre civile. L’arrivée en Crimée de troupes russes inquiète une partie de la population qui souhaite que le pays conserve son indépendance.
Quant à la communauté juive, elle craint les retombées de cette nouvelle crise. Le grand rabbin d’Ukraine ne cache pas que les gens « sont très tendus » et « espèrent un miracle ».
Le Rav Azman, interrogé par la presse israélienne, a rappelé une fois de plus combien la situation devenait incertaine et imprévisible dans le pays : “ Nous allons sans doute vers une guerre avec la Russie et c’est la mobilisation générale ici, pour les Juifs également”, a-t-il indiqué. Il a souligné que de nombreux fidèles étaient présents ce Shabbat aux offices.
Le Rav Azman a précisé que c’était surtout dans la presqu’île de Crimée que tout semblait se jouer et il maintient un contact permanent avec la communauté juive de cette région. « Avec l’aide de D., nous parviendrons à surmonter ces difficultés, des émissaires de Habad sont présents dans toutes les villes d’Ukraine et aident les Juifs sur place ».
Dans ce contexte, on apprend que la communauté juive organise sur place le transport en Israël, pour des soins médicaux, d’une dizaine de personnes blessées pendant les émeutes. « C’est l’ambassadeur d’Ukraine en Israël qui a pris l’initiative de ce voyage et nous lui apportons notre aide ». Par ailleurs, il faut savoir que des volontaires de l’organisation de sauvetage Zaka sont venus en Ukraine pour donner des cours de secourisme et apprendre le geste qui sauve.
En Crimée, les habitants ne sont pas alarmés mais ils craignent toutefois des émeutes comme celles qui ont secoué Kiev. Le consul honoraire d’Israël a estimé que les 11 000 Juifs qui vivaient là bas n’éprouvaient aucune crainte. « Toutes les organisations juives fonctionnent normalement, a-t-il affirmé, et on ne ressent pas d’antisémitisme ».
Une impression que ne partage pas trop le rabbin Kapustin, après les inscriptions antisémites taguées sur les portes de sa synagogue, à Simferopol…