L’assassin de Toulouse avait été repéré dès 2009 par la police qui suivait les faits et gestes des islamistes extrémistes vivant en France. C’est ce que révèlent les médias d’après des documents qui viennent d’être rendus publics.

Mohamed Merah et son frère Abdelkader faisaient l’objet d’une surveillance particulière des services de sûreté français en raison de leur passé plus que douteux. Mais c’est Abdelkader qui avait attiré le premier l’attention de la police : il avait été répertorié dès 2007 comme membre de la mouvance islamiste radicale de Toulouse et il a certainement exercé son influence sur son frère.  
 
D’après les pièces du dossier qui viennent d’être divulguées, Mohamed Merah aurait été suivi après son séjour en Afghanistan, en 2011. Les agents chargés de sa surveillance avaient indiqué alors que son comportement était « inquiétant » et qu’il avait tendance à se radicaliser. En 2010, il avait été décrit comme « une nouvelle recrue désireuse d’étudier dans les instituts coraniques du Caire ».
 
Ces détails montrent que la police française a apparemment fait preuve d’une grave négligence. Certains auraient même réclamé, après la tuerie de Toulouse, la démission de Bernard Squarcini, directeur central du renseignement intérieur (DCRI).
 
Maintenant qu’il est clair qu’Abdelkader a joué un rôle déterminant dans la radicalisation de son frère, devenu un meurtrier cruel et inhumain, les familles des victimes réclament une nouvelle enquête qui porterait cette fois sur sa complicité dans l’accomplissement de ce massacre horrible.
 
En mars dernier, Merah a assassiné de sang froid, devant l’école juive d’Ozar Hatorah de Toulouse, une petite fille de 7 ans, Myriam Monsonégo, ainsi que deux frères, Arieh et Gabriel Sandler, 5 et 4 ans, et leur père, Jonathan Sandler, 30 ans HY’D. Quelques jours plus tôt, il avait tué trois jeunes militaires à Toulouse et à Montauban : Imad Ibn Ziaten, Mohamed Legouad et Abel Chennouf.